"80 % des erreurs médicales sont liées à des erreurs humaines." Au sein du nouveau Centre d'enseignement des soins d'urgence et de simulation (Cesu) de l'hôpital d'Alençon, Simon Rodier espère que dans quelque temps, il pourra revoir ses chiffres à la baisse. Le médecin de l'hôpital d'Alençon, accompagné d'élus de la Ville et de soignants, a inauguré jeudi 30 juin un tout nouvel espace de simulation.
"C'est comme dans la vraie vie !", se réjouit le docteur Hamad Chazal. Dans le lit d'hôpital du Cesu, un mannequin est relié à d'innombrables machines. "L'objectif est d'avoir tout le matériel nécessaire : seringues pour perfusions, radios, etc...", détaille Élodie Tirard, coresponsable médicale et référente au Cesu. Pas le temps de poursuivre la présentation. "Signal de saturation faible", est-il écrit sur l'un des écrans au-dessus du mannequin. Son visage devient bleu. Il faut agir. C'est précisément ce que devront faire les personnels soignants et étudiants qui viendront se former entre ces murs.
Ecoutez Gwenaël Bourg :
Responsable pédagogique et formateur, Gwenaël Bourg va encadrer des séances de simulation. Chacune accueillera une dizaine de personnes. Derrière la chambre d'hôpital où se trouve le mannequin, la régie. Connectée au faux patient, le régisseur peut engager "n'importe quel scénario" pour mettre en condition les personnels soignants. Des caméras et microphones installés dans la pièce enregistrent leurs moindres faits et gestes. Les rushs sont ensuite visionnés dans la salle de débriefing. "La partie la plus importante", selon Gwenaël Bourg. Elle permet aux formés de prendre conscience de leurs erreurs. "Ce nouveau centre va permettre de perfectionner la manière dont travaillent les soignants", résume le formateur.
Un système d'enregistrement vidéo et sonore permet de faire un débriefing des sessions de simulation auprès des soignants en formation.
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