Blouses blanches floquées de la mention "en grève", une dizaine de personnes se sont mobilisées lundi 23 mai, aux services des urgences gynécologiques et maternité du CHU de Rouen. En cause, le manque de personnel la nuit pour assurer l'accueil des patients. Seule une infirmière est présente après le départ du médecin interne à minuit pour assurer l'accueil et les soins jusqu'au petit matin. Or, le service est divisé en deux parties : au deuxième étage le service maternité et au rez-de-chaussée l'accueil urgence gynécologique ; si bien que toute seule, l'infirmière ne peut pas accueillir correctement la patientèle en cas d'urgence.
Selon les infirmières grévistes, la qualification "urgence" du service ne correspond pas aux moyens qu'on leur donne. "Comme on a une appellation 'urgence', on nous adresse des patients avec des besoins d'urgence, sauf que ça ne suit pas derrière, c'est-à-dire qu'une seule personne ne peut pas gérer une salle d'attente plus quelqu'un qui va mal", explique Adeline Dropsit, infirmière dans le service.
Adeline Dropsit, infirmière au CHU de Rouen
Alors, lorsque l'infirmière doit accompagner une patiente en maternité, l'accueil des urgences au rez-de-chaussée se trouve vide et peut mettre en danger les patients qui viennent en urgence. "La porte, la nuit est fermée [...] donc par exemple, s'il y a une fausse couche hémorragique qui arrive, tant que la personne (l'infirmière N.D.L.R.) est redescendue des urgences, elle peut rester devant la porte sans que personne ne l'accueille", explique Élodie Poupard, infirmière gréviste au CHU de Rouen.
Elodie Poupard et Adeline Dropsit, infirmière au CHU de Rouen
La direction, par la voix de Rémi Heym, indique ne pas être fermée sur le recrutement d'un personnel supplémentaire pour renforcer l'accueil du service gynécologique et maternité. Mais selon le directeur de la communication, l'établissement rouennais peine à trouver de nouveaux soignants. "Nous sommes confrontés à un manque d'infirmières sur le marché du travail, comme bon nombre d'hôpitaux en France." Une vingtaine de postes seraient à pouvoir au CHU de Rouen, mais ne trouve pas preneurs.
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