Très posé, un brin timide au premier abord, Jonathan Luquet a bien choisi de faire le grand saut. À 38 ans, il se lance dans l'entreprenariat. Avec une idée originale, qui lui parle et qui lui ressemble. Depuis un peu plus d'un mois, son site Banjo est en ligne. Et l'application mobile devrait suivre "dans les prochaines semaines". Son principe, un site de rencontre, mais qui propose de vous mettre en relation avec des personnes qui ont des goûts musicaux similaires aux vôtres. "Il faut avoir un compte Spotify ou Deezer pour le synchroniser", explique le startuper.
"Ça va chercher quelque chose
d'assez intime chez nous"
L'algorithme travaille ensuite à vous proposer des profils qui ont écouté les mêmes chansons que vous. "La musique fait partie de tout le monde, c'est le truc qui nous rassemble tous", insiste celui qui est lui-même musicien depuis toujours, avec des goûts très éclectiques, "du classique au métal". Son projet, il l'a pensé comme une alternative aux applications de rencontre trop "superficielles", qui "se basent en priorité sur le physique". Pour lui, "jouer ou écouter de la musique, ça va chercher quelque chose d'assez intime chez nous". Et comment dire le contraire, pour lui qui est guitariste, pianiste et qui "a toujours vécu entouré d'instruments de musique" ? Lorsqu'il a rencontré son épouse il y a plus de 15 ans, les goûts musicaux ont fait partie des premières discussions. "On était fans, à l'époque, de la série Ally McBeal, et on s'est rendu compte qu'on avait tous les deux acheté le CD de la BO de la série", se souvient-il en souriant, presque embarrassé par l'anecdote. Elle le soutient désormais dans ce projet audacieux pour lequel il a tout quitté, après une carrière d'une quinzaine d'années dans l'immobilier. "J'étais lassé, il me manquait un côté créatif dans mon métier. À 38 ans, je me suis dit que c'était le moment de me lancer." Jonathan Luquet plaque tout donc en septembre 2020, pour entamer une formation à distance comme développeur. Banjo est sa création, de A à Z. Et un mois après le lancement, quelque 500 personnes ont déjà créé un profil, surtout à Rouen, mais aussi en Belgique et même au Maroc. "Des utilisateurs me contactent pour me suggérer des idées, pour me remercier aussi, ça donne de l'énergie !", explique-t-il, presque surpris par cet engouement. L'entrepreneur sait malgré tout qu'il n'est qu'au début du chemin. "Je travaille pour l'instant à faire connaître l'application et à chercher des investisseurs", explique-t-il, tout en affinant le modèle économique. Pour l'heure, Banjo est gratuit, avec de belles rencontres à la clé.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.