Comment faire face à un afflux de victimes contaminées par une catastrophe nucléaire ? Le CHU de Rouen mène un entraînement grandeur nature depuis le lundi 20 septembre. Chaque année, le personnel médical, formé à la décontamination, doit s'exercer. Ils sont 90 au CHU de Rouen à être opérationnels, à n'importe quel moment, pour prendre en charge des victimes.
Des étapes minutieuses à respecter
"Elles vont potentiellement se présenter devant l'hôpital en étant contaminées et nous devons être capables de les accueillir rapidement", explique Florent Gachet, infirmier formateur au Centre d'enseignement des soins d'urgence (Cesu) du CHU de Rouen. Les décontaminateurs doivent s'équiper en conséquence pour prendre en charge les victimes : combinaison blanche intégrale, gant noir et masque à gaz. La tenue impressionne, elle présente aussi des contraintes "au niveau de la respiration et c'est pour cela qu'il faut s'entraîner au port de la tenue pour être capable de tenir une heure", poursuit Florent Gachet.
Les décontaminateurs s'équipent en s'aidant les uns les autres.
Puis, une fois équipé, vient le moment d'accueillir les fausses victimes avec tout un processus à appliquer. "On va déjà protéger les voies aériennes pour éviter que la contamination arrive au niveau des poumons", indique Christophe Rihal, infirmier au Samu de Rouen et formateur au Cesu. Une simple compresse imbibée d'eau permet de retirer les poussières qui peuvent comprendre des particules nucléaires. Les victimes se voient équipées d'un masque "pour éviter, lors du retrait des vêtements, qu'elles ne respirent d'éventuelles particules remises dans l'air" puis d'une charlotte pour protéger les cheveux qui peuvent être source de contamination.
La victime se sépare ensuite de ses affaires personnelles qui sont mises dans un sac numéroté et qui seront décontaminées puis rendues. Avant la douche de décontamination, de l'eau est pulvérisée sur la victime pour "fixer les particules radioactives sur la peau". La victime est ensuite mise à nu puis passe sous la douche avec "un double shampooing et un savonnage de tout le corps et en insistant sur certains endroits", ajoute Christophe Rihal. La victime se sèche ensuite "par tamponnement" puis s'habille avec des vêtements à usage unique de l'hôpital.
La victime entre dans la tente où elle est mise à nu puis passe sous la douche de décontamination.
Écoutez le reportage de Tendance Ouest :
Le reportage d'Amaury Tremblay
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