Étienne Djelloul est gérant d'une boutique de vêtement à Yvetot et vice-président de la Fédération nationale de l'habillement.
Comment avez-vous réagi à l'annonce de votre fermeture la semaine dernière ?
Nous avons été totalement stupéfaits par cette annonce, qui met au pilori seulement quelques corps de métiers qui sont condamnés à rester fermer. Notre stupéfaction réside dans la non-concertation. Nous n'avons eu aucune information au préalable, alors que nous avions été avertis lors des précédents confinements. On ne comprend pas la démarche.
Quelle a été depuis la nature des échanges avec les autorités ?
Nous travaillons avec l'ensemble des équipements de la personne, c'est-à-dire la chaussure, l'esthétique et la maroquinerie, pour avoir un accompagnement plus important du gouvernement. On nous a demandé de fermer, mais sans aide en plus. Quid des PGE qui sont déjà épuisés ? Quelle est la réflexion autour des dettes personnelles des chefs d'entreprise ? Nos dettes sont prorogées, on parle d'apurement mais pas d'exonération. Ça devient problématique.
Le ministre de l'Économie parle
d'autoriser l'organisation de soldes
en avril ou mai. Qu'en pensez-vous ?
Cette proposition ne nous va pas du tout ! Comment peut-on proposer des soldes alors que nous sommes des entreprises et que nous avons besoin de marges ? Déjà, il y a des promotions toute l'année, ouvrir des périodes de soldes à tout va, ce n'est pas répondre à la problématique d'alourdissement des stocks. Nous avons besoin d'accompagnement sur la question des stocks. Nous sommes sur un travail de lobby avec le ministère sur ça.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.