La Française est décidément la reine du suspense. Dimanche dernier en Allemagne, elle avait déjà réussi un petit miracle en parvenant à s'imposer malgré trois erreurs au tir et au prix d'un dernier tour de folie sur la piste. Elle a refait exactement le même coup en Italie, écoeurant ses rivales qui la croyaient déjà hors course avant l'incroyable dénouement.
Mais il ne faut jamais enterrer trop tôt Julia Simon. Seulement dixième à l'amorce de l'ultime passage derrière la carabine, la Française a ressorti comme à Oberhof un tir debout supersonique, tout en profitant de la défaillance générale des biathlètes de tête. Elle a ensuite fait le forcing sur les skis pour finir par distancer l'Autrichienne Lisa-Theresa Hauser (3e) puis de régler la Suédoise Hanna Oeberg au sprint, signant de façon spectaculaire le troisième succès de sa carrière et le deuxième de la saison.
Trouver la régularité
"Je fais trois fautes comme la semaine dernière, le dernier tour est accroché comme la semaine dernière, par contre il n'y a rien à voir dans la manière, a-t-elle déclaré. Mes tirs sont beaucoup plus construits, ça me conforte dans mon travail et je suis bien plus contente aujourd'hui. La course, je suis allée la chercher, c'est une grande fierté."
Par deux fois en moins d'une semaine, la biathlète des Saisies (24 ans) a démontré une force de caractère et une puissance sur les skis phénoménales. Dommage que ce potentiel soit souvent gâché par un manque chronique de régularité.
Juste avant son exploit d'Oberhof, elle n'avait pris que la 59e place du sprint et il y a deux jours elle avait quitté l'Individuel d'Anterselva sur une piteuse 62e position. Un yo-yo incessant dont elle devra absolument se débarrasser si elle veut viser plus haut à l'avenir et se mêler un jour à la lutte pour le classement général dont elle n'occupe que la onzième place, loin du leader, la Norvégienne Marte-Olsbu Roeiseland.
"Il me manque de la performance au tir, c'est quelque chose qu'il va falloir que je trouve et que j'arrive à mettre en place. Peut-être que ce sera aux Mondiaux (10-22 février à Pokljuka)", a-t-elle expliqué.
En attendant, là voilà en tête dans la course au petit globe de la mass start avec cette deuxième victoire d'affilée dans cette spécialité.
"Tant que j'ai le dossard rouge (de leader de la mass start, ndlr), je vais me battre à chaque course. Mais ne penser qu'au maillot, ce serait se rajouter de la pression", a-t-elle prévenu.
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