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Ils se sentent laissés pour compte: les étudiants appelés à se mobiliser mercredi

France-Monde. Lassés, démoralisés, précarisés: les étudiants sont appelés à descendre dans la rue mercredi pour faire entendre leur voix, alors que seule une partie d'entre eux pourra reprendre les cours fin janvier et que leurs conditions de vie se sont détériorées.

Ils se sentent laissés pour compte: les étudiants appelés à se mobiliser mercredi
Des étudiants manifestent le 16 janvier 2021 à Nantes - Sebastien SALOM-GOMIS [AFP/Archives]

Cette journée de mobilisation prendra la forme de rassemblements dans plusieurs villes de France ou de manifestations, comme à Paris, où elle débutera à 14H00 à Port-Royal, direction le ministère de l'Enseignement supérieur.

Objectif: "défendre les conditions de vie et d'études des étudiants", explique à l'AFP Mélanie Luce, président de l'Unef, à l'origine de cet appel avec d'autres organisations politiques et syndicales de gauche (UNL, Solidaires étudiants, les jeunes communistes, les jeunes insoumis, les jeunes écologistes...)

De nombreux étudiants ressentent en effet un sentiment d'injustice en étant privés depuis plus de deux mois de cours en "présentiel", contrairement aux élèves des lycées, des classes prépa ou des BTS.

"Les étudiants acceptaient cette situation quand ils pensaient qu'elle n'allait pas s'éterniser mais aujourd'hui ça n'est plus le cas", dit à l'AFP Thomas Martin, étudiant en deuxième année de licence de droit à Paris 1.

La semaine dernière, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que les étudiants de première année à l'université pourraient reprendre par demi-groupes les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier.

Cette mesure s'étendra ensuite, "si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux", a ajouté le Premier ministre, sans donner de date.

Pour Mélanie Luce, il faut "rouvrir les facs pour tous les étudiants". Si cela implique de dédoubler les classes, il est urgent de "recruter des professeurs de TD et titulariser des contractuels", plaide-t-elle.

Différentes études ont fait ressortir récemment une montée du mal-être étudiant. Au cours des dernières semaines, plusieurs suicides ou tentatives de suicide ont été recensés.

"Explosion de la précarité"

Luana, étudiante en droit à Paris, qui vit dans un studio du Crous, juge la situation encore plus compliquée depuis l'instauration du couvre-feu: "on a des cours en ligne toute la journée, on n'a même plus le temps de sortir faire une course", constate-t-elle.

Depuis plusieurs jours, le mot dièse "#étudiantsfantômes" a fleuri sur les réseaux sociaux, exprimant notamment la lassitude des jeunes face à l'absence de cours à l'université.

"Obtenir mon diplôme par teams c'est pas mon idée première... visio jour 467646743654 #etudiantsfantomes", peut-on lire par exemple sur Twitter. Ou encore: "Ce matin je découvre que mon prof ne fera pas cours du semestre ET que c'est à nous étudiants de trouver le cours sur internet... #etudiantsfantomes".

Le gouvernement a exprimé sa "préoccupation" face au "profond sentiment d'isolement" des étudiants. Il a annoncé le renfort de psychologues et assistants sociaux. Un chèque de soutien psychologique, dispositif consistant à financer des consultations chez un psychologue de ville pour des étudiants en difficulté, devrait aussi voir le jour.

Des annonces insuffisantes aux yeux des syndicats. "On a l'impression que le gouvernement ne prend pas la mesure de la situation", déplore Mélanie Luce.

L'Unef chiffre son "plan d'urgence" pour les étudiants à 1,5 milliard d'euros et réclame notamment une hausse immédiate des bourses et des aides au logement.

Pour la Fage, autre organisation étudiante, les dernières annonces du gouvernement traduisent "un manque de considération".

"On a alerté sur une explosion de la précarité au sein de la population étudiante", dit à l'AFP son président Paul Mayaux. Les Agorae, des épiceries solidaires portées par son organisation, n'ont jamais compté autant de bénéficiaires.

"Le gouvernement s'est engagé sur une réforme des bourses à la rentrée prochaine mais on ne peut pas attendre, il faut des aides immédiates", affirme M. Mayaux.

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