Primark, ou pas Primark ? C'est la question qui revient inlassablement, lorsque l'on parle d'implantation de commerce à Rouen. Pour couper court à tous les fantasmes, Gauthier Hardouin, le directeur du centre Saint-Sever, assure qu'il ne peut "pas s'exprimer sur le sujet". Si tout reste officieux tant que les négociations ne sont pas bouclées, une autre source interne au centre se dit "confiante" et "ne voit rien qui remette en cause l'arrivée" du géant irlandais du prêt-à-porter.
Toutes ces rumeurs ont au moins le mérite de le rappeler : les grandes enseignes ont toujours un rôle de locomotive, par leur pouvoir d'attraction, à l'instar d'Ikea, lors de son arrivée à Tourville-la-Rivière. Dans le centre-ville de Rouen, orphelin d'une grande enseigne d'articles de sport depuis la fermeture d'Intersport, c'est l'arrivée future d'un Décathlon, rue des Carmes, qui s'est fait remarquer. À cause du tort fait à la concurrence ? Pas nécessairement, pour Pierre-Vincent Langlois, le président de l'Office du commerce et de l'artisanat de Rouen (Ocar) : "Une locomotive en centre-ville, c'est toujours une très bonne chose pour le flux de clients qui vont passer devant toutes les vitrines. Aux autres commerçants d'en profiter pour susciter l'acte d'achat, par leurs offres ou la mise en avant de leurs produits."
L'importance des exclusivités
Fier du mélange de boutiques indépendantes et de grandes enseignes dans le "centre commercial à ciel ouvert" de Rouen, Pierre-Vincent Langlois précise que l'installation de ces dernières est compliquée. "Le taux de vacance dans le centre piéton est seulement d'environ 5 % et ce sont souvent des petits volumes", justifie-t-il.
Le volume, ce n'était pas ce qui manquait pour attirer de nouvelles enseignes aux Docks 76. En novembre, c'est Chaussea qui aura pour mission d'attirer les amateurs de chaussures, avant l'arrivée d'un Carrefour city puis d'une halle comprenant 25 producteurs de produits locaux, en 2021. Autant de nouveaux relais pour soutenir les locomotives actuelles du centre. "Nous avons de très belles exclusivités, comme Hollister ou Superdry par exemple, que l'on ne trouve pas ailleurs dans la région", illustre Audrey Anne, la directrice du centre. La conséquence positive, c'est qu'il y a "des clients qui font plus de 30 minutes de route pour venir ici", assure-t-elle.
Le revers de la médaille, c'est la concurrence entre les centres commerciaux. Pas forcément entre Saint-Sever et les Docks, qui appartiennent au même groupe, mais sûrement plus avec les zones commerciales de la périphérie. "Nous travaillons sur l'arrivée de deux belles exclusivités, confirme Gauthier Hardouin. Mais tant que les négociations ne sont pas terminées…", les noms resteront secrets !
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Il y a également un Superdry aux Rives de l'Orne à Caen...