Comme deux de ses collègues infirmiers à l'hôpital psychiatrique du Rouvray, Océane Diologeant et Janvier Ndayisenga, Aurore Lévêque est partie pendant plusieurs semaines prêter main-forte aux soignants de Guyane, confrontés à l'épidémie de Covid-19.
Comment avez-vous pris la décision de partir ?
J'ai pris mon poste à 9 heures, j'ai vu qu'on avait reçu un mail… J'ai répondu à 9 h 05 ! Je me suis arrangée avec ma hiérarchie et pour moi, c'était tout à fait naturel d'aller aider mes collègues. En plus, j'avais le soutien de mon entourage. Je n'ai absolument pas hésité et je suis partie pendant un mois à Cayenne.
Quelles ont été les différences dans vos missions, entre ici et là-bas ?
Ça n'avait rien à voir avec ce que je fais habituellement, car normalement, je travaille en psychiatrie et là, j'étais en médecine Covid. Beaucoup de patients ne parlaient pas français, mais le portugais ou des dialectes locaux. C'était très particulier, c'est une autre façon de travailler. Parfois, j'étais interpellée par l'organisation, mais j'ai été très bien chapeautée par mes collègues guyanais qui m'ont très bien intégrée.
Qu'est-ce que vous allez retenir de cette expérience ?
On relativise beaucoup de choses. Vraiment. Le plus dur pour moi, ça a été le retour, parce que j'ai réalisé qu'on se plaignait de beaucoup de choses, qu'on veut toujours plus… Par exemple, j'ai appris il y a quelques jours qu'il y aura bientôt la fibre dans les écoles ici, mais on pourrait commencer par mettre de l'eau courante et de l'électricité dans certains endroits, en Guyane. Ça fait partie de la France et c'est choquant de voir un écart aussi important avec la métropole.
Si l'occasion se présente à nouveau…
Je repars sans aucune hésitation ! Que ce soit en Guyane ou ailleurs, car c'était vraiment enrichissant.
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