Le tribunal correctionnel de Caen examine mardi 17 décembre le cas d'une femme de 30 ans soupçonnée d'avoir utilisé ou subtilisé des chèques à des personnes âgées pour ses achats personnels.
Des chèques de
700 à 10 000 euros
Elle a déjà été condamnée à plusieurs reprises pour ce type de faits. Les victimes, ce jour-là, sont trois femmes de 84, 81 et 70 ans, toutes en situation de vulnérabilité, en raison de pathologies plus ou moins sévères. Les faits sont éloquents : entre 2017 et 2019, la prévenue a volé à ses victimes via des chèques des sommes comprises entre 700 et plus de 10 000 euros. Elle aurait aussi fait contracter à l'une d'elles un crédit d'environ 11 000 euros pour l'achat d'un véhicule, revendu par la suite.
"Le temps n'est plus à la confiance"
La prévenue reconnaît tout sauf le crédit qui, dit-elle, était consenti par la victime. Elle explique qu'elle avait besoin d'argent, notamment pour acheter l'héroïne qu'elle consommait. À ses côtés est jugé un complice-receleur de 41 ans, qui encaissait certains chèques et retirait immédiatement les sommes en espèces. Il affirme qu'il pensait que les chèques encaissés étaient un salaire versé par les clientes de son acolyte. Ce qui est impossible car elle était salariée de l'association Sous mon toit et non desdites clientes. Pour le procureur, "le temps n'est plus à la confiance" car la prévenue, multi-récidiviste depuis dix ans, ne tire aucun enseignement des peines précédentes, dont de l'emprisonnement ferme. Il requiert deux ans de prison ferme au minimum pour Elisa Monne. Pour Jean-Marie Tanguy, il demande quatre mois ferme. Le tribunal correctionnel a suivi exactement ses réquisitions pour escroquerie, vol et falsification de chèque au préjudice d'une personne vulnérable sans toutefois retenir l'abus de confiance.
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