Rouen. Numéro vert et Lubrizol : pas de quoi rassurer, écoutez notre appel
La rédaction de Tendance Ouest à Rouen (Seine-Maritime) a appelé le numéro vert mis en place par le gouvernement pour les habitants après l'incendie de Lubrizol, en évoquant le cas concret et réel d'une Rouennaise.
Le panache de fumée a survolé le quartier de la préfecture où réside notre témoin.
C'est le nouvel outil du gouvernement mis en place dans son souci de transparence. Un numéro vert, disponible depuis le mercredi 2 octobre 2019, pour répondre aux inquiétudes des habitants après l'incendie de Lubrizol à Rouen (Seine-Maritime), une semaine après le sinistre.
La rédaction de Tendance Ouest a contacté le numéro vert, en évoquant le cas concret d'une Rouennaise, collaboratrice de Tendance Ouest. Toutes les informations, toutes les questions et tous les symptômes que nous relayons sont réels. Les réponses de l'opérateur sont pour le moins floues et peu rassurantes.
Découvrez l'appel dans son intégralité :
Dans le cas que nous présentons, des suies sont entrées à l'intérieur d'un appartement situé dans le quartier de la préfecture. "Par rapport aux suies, les prélèvements ne mettent pas en évidence de pollution particulière", répond l'opérateur qui est ensuite très vague sur le mode de décontamination. "Il faut éviter les contacts avec les muqueuses et nettoyer uniquement avec de l'eau en portant des gants".
"Pas nécessaire de faire venir une entreprise", indique-t-il.
Quant à l'odeur, irrespirable dans l'appartement de notre témoin, l'opérateur répond seulement que "les analyses sont rassurantes" et qu'il faut "bien aérer".
Quand nous évoquons les symptômes de vomissements et de maux de tête, l'opérateur répond tout de même qu'il "faut contacter votre médecin traitant".
"On est encore en attente de procédure de décontamination, allez voir le site de la préfecture de Seine-Maritime", répète-t-on également.
Nous confions, à la fin de l'appel, notre inquiétude après les vomissements. "Par rapport aux analyses concernant les principaux éléments dangereux, il n'y a pas de risques particuliers."
Des réponses au minimum très vagues, voire franchement imprécises… Et qui ne sont pas de nature à rassurer. Tout l'objectif pourtant de ce numéro vert.
Le numéro vert mis en place par le gouvernement, tél. 0 800 009 785
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