Rouen. À Rouen, il boit et passe ses nerfs sur sa compagne

C'est au milieu de la nuit, le mardi 24 septembre 2019, que la victime appelle à l'aide les services de police pour dénoncer les violences qu'elle vient de subir de la part de son conjoint, à leur domicile à Rouen (Seine-Maritime). A leur arrivée, les policiers remarquent des effets personnels manifestement jetés par la fenêtre d'un appartement. La porte du domicile est ouverte, et ils découvrent une femme allongée sur un lit, avec des traces rougeâtres sur le corps et apparemment blessée au cou.

Elle ne porte pas plainte

Elle est suffisamment consciente pour expliquer qu'elle s'est défendue après avoir subi une série de coups portés par son conjoint, qui se trouve encore sur les lieux. Celui-ci est manifestement alcoolisé, et il titube en demandant aux policiers de sortir de l'appartement avec lui. Il est lui aussi porteur de griffures au visage, vraisemblablement reçues lors de l'altercation avec son épouse.

Interpellé et placé en garde à vue, il reconnait son alcoolisation, qu'il explique par la perte récente d'un proche. Il ajoute que sa conjointe l'avait accompagné, en buvant également de l'alcool, et que cela l'avait énervé. Entendue par les policiers, la victime ne souhaite pas porter plainte, mais affirme avoir déjà déposé plusieurs mains courantes dénonçant les actes de violence récurrents de son conjoint, lequel utilise volontiers un manche à balai pour la brutaliser.

Lui, prétend "être impulsif mais pas dangereux". Pour le procureur de la République, "le prévenu cherche à banaliser les faits", et, pour la défense, "c'est une parenthèse regrettable", car le couple a des projets en commun. À l'issue de ses délibérations, le tribunal le déclare coupable des faits qui lui sont reprochés, et le condamne à une peine de quatre mois de prison entièrement assortis du sursis, ainsi qu'à une mise à l'épreuve de deux ans.

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