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Jeune tué à Nantes: nouvelles violences pour la troisième nuit consécutive

De nouvelles violences étaient en cours dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes pour la troisième nuit consécutive, après la mort mardi soir d'un jeune homme tué par le tir d'un policier qui a été placé en garde à vue.

Jeune tué à Nantes: nouvelles violences pour la troisième nuit consécutive
Marche blanche dans le quartier du Breil à Nantes le 5 juillet 2018 pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier placé en garde à vue - Damien MEYER [AFP]

Plusieurs voitures étaient en feu autour de minuit dans le quartier de Bellevue, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Pas loin de 10 véhicules" étaient touchés par un incendie vers 00h30, selon une source policière, qui a fait état de "groupes mobiles de 20 à 30 personnes cagoulées" dans le quartier.

Un mineur de 14 ans a été interpellé en possession d'un bidon d'essence et de mèches dans le quartier du Clos-Toreau, a indiqué la source policière à l'AFP, précisant qu'il avait été placé en garde à vue.

En début de soirée, un millier de personnes avaient participé à une marche blanche dans le quartier du Breil à Nantes pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", la victime âgée de 22 ans.

Des habitants de ce quartier s'étaient regroupés dès 18H00 devant le 68, rue des Plantes, où se sont déroulés les faits. "Bavure !!!!" et "Police tue" ont été inscrits sur le muret où la voiture conduite par le jeune homme s'est encastrée après que le conducteur eut été touché par le tir.

Le policier a été placé en garde à vue jeudi à 12H40 par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) "du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a annoncé jeudi dans un communiqué le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.

"Ce n'est qu'à l'issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire", est-il précisé.

En visite jeudi à Nantes, le Premier ministre Édouard Philippe a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune homme. Il a également exprimé sa "condamnation la plus ferme" des violences commises.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a lui assuré depuis Marseille que le gouvernement ferait "tout pour apaiser la situation".

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules ont été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes: le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces ont aussi été incendiés.

La préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, s'est rendue jeudi soir dans les quartiers du Breil et des Dervallières pour apporter son soutien aux forces de l'ordre.

"Je comprends le chagrin, mais je ne comprends pas la destruction des biens publics", a déclaré Mme Klein à la presse.

"On est déjà pauvres"

"On brûle nos quartiers, on est déjà pauvres. On peut s'exprimer d'une autre manière que la violence", affirmait une habitante du quartier du Breil jeudi matin, partagée entre colère envers les jeunes après les destructions et envers la police qui n'est "jamais là".

Les proches du jeune homme tué avaient appelé au calme mercredi soir par la voix de leur avocat. Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", le jeune conducteur a tenté de s'enfuir en effectuant une marche arrière, avait indiqué mercredi le procureur Sennès.

Selon une source proche du dossier, les cinq collègues du policier auteur du coup de feu, entendus le soir des faits, ont affirmé que le conducteur a fait une marche arrière à "très vive allure", au point de risquer de renverser deux des quatre enfants qui jouaient sur la chaussée derrière la voiture. Toujours selon eux, l'un des policiers a juste eu le temps de pousser l'un des enfants, de prendre l'autre dans ses bras et de se mettre à l'abri devant le fourgon de CRS.

Ces déclarations des policiers n'ont pas été confirmées par le procureur et sont contredites par des habitants du quartier interrogés par l'AFP qui disent avoir assisté à la scène. Selon une femme qui a filmé la scène, il n'y avait "pas de CRS derrière la voiture, il n'a écrasé personne".

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