• Replay
  • Horoscope
  • Emploi
  • Météo
  • Info trafic
  • Journaux
  • Agenda des sorties
  • Résultats sportifs
  • Pronostics
  • Petites annonces
  • Newsletter
  • Notification
  • Reporter
  • Actu
    • Faits divers
    • Santé
    • Education
    • Environnement
    • Agriculture-Pêche
    • Patrimoine-Tourisme
    • Politique
    • Economie
    • Société
    • People Buzz Insolite
    • France Monde
  • Radio
    • Programmes
    • Fréquences
    • Les équipes
    • Musique
    • Concerts Live
    • Cadeaux
    • C'était quoi ?
    • Podcasts
    • Sondage musique
    • The Voice
    • A Domicile
  • Sports
    • Football
    • Basket
    • Handball
    • Hockey
    • Rugby
    • Multisport
    • Sport Event
  • Loisirs
    • Concerts
    • Cinéma
    • Théâtre
    • Expositions
    • Foires et salons
    • Livres
    • Restaurants
  • Vidéos
  • Podcasts
  • Écouter nos radios
  • OU

    Mot de passe oublié ?

    Vous n'avez pas encore de compte ?
    S'inscrire

  • Normandie
La circulation de la Covid-19 en baisse dans quatre départements
La circulation de la Covid-19 en baisse dans quatre départements
Un agriculteur retrouvé mort dans la campagne ornaise
Un agriculteur retrouvé mort dans la campagne ornaise
Un jeune s'en prend à un policier municipal, il est maîtrisé au taser
Un jeune s'en prend à un policier municipal, il est maîtrisé au taser
L'enquête progresse : l'homme retrouvé dans un champ n'était pas seul
L'enquête progresse : l'homme retrouvé dans un champ n'était pas seul
Il donne rendez-vous à une fillette sur Facebook… et tombe sur la police
Il donne rendez-vous à une fillette sur Facebook… et tombe sur la police
À contresens sur la route, il percute une voiture et fait sept blessés
À contresens sur la route, il percute une voiture et fait sept blessés
Football féminin : France-USA au Stade Océane
Football féminin : France-USA au Stade Océane
Les réponses du chef manchois Christophe Leroy
Les réponses du chef manchois Christophe Leroy
Protocole sanitaire : un restaurant ornais désigné pour représenter la région
Protocole sanitaire : un restaurant ornais désigné pour représenter la région
Vous ne trouvez pas la maison de vos rêves ? M6 veut vous aider...
Vous ne trouvez pas la maison de vos rêves ? M6 veut vous aider...
Feu dans le sous-sol d'un immeuble : plus de 40 pompiers mobilisés
Feu dans le sous-sol d'un immeuble : plus de 40 pompiers mobilisés
Le Premier ministre Jean Castex attendu à Caen ce vendredi
Le Premier ministre Jean Castex attendu à Caen ce vendredi
"Soigner encore", le refrain de HK entonné devant l'hôpital Monod
"Soigner encore", le refrain de HK entonné devant l'hôpital Monod
Cueillir des tulipes pour aider la recherche contre le cancer
Cueillir des tulipes pour aider la recherche contre le cancer
Un violent incendie détruit une maison d'habitation
Un violent incendie détruit une maison d'habitation
  1. Accueil
  2. France Monde

Au Gabon, le "kobolo", nouvelle drogue et "star des lycées"

C'est une "gangrène", devenue en près d'une année un fléau: la consommation d'un emblématique médicament anti-douleur, souvent associé à de l'alcool, fait fureur dans les écoles au Gabon, une nouvelle drogue surnommée "kobolo" par la jeunesse des quartiers.

Au Gabon, le "kobolo", nouvelle drogue et "star des lycées"

Les étals d'un marché de rue à Libreville, le 31 janvier 2018 au Gabon © STEVE JORDAN [AFP]

Publié le 1 février 2018 à 11h55

Par Tendance Ouest

"On se demande qui n'en consomme pas dans nos établissements publics", raconte Chantal (nom d'emprunt), professeur de musique dans un collège de Libreville, confronté quotidiennement au problème.

"Ça commence dès la 6e, dès 12-13 ans, on voit les enfants littéralement changer de peau, devenir agressifs et violents sous les effets de ce kobolo, qu'on trouve régulièrement en fouillant dans les cartables. Le pire c'est que les élèves ne font pas que consommer, ils vendent", se navre la jeune femme.

"L'administration a connaissance du problème, mais c'est comme si elle était débordée", s'interroge-t-elle, alors que les syndicats d'enseignants ne cessent de tirer la sonnette d'alarme ces derniers mois sur "l'insécurité grandissante" en milieu scolaire.

Presque chaque semaine, la presse relate une agression au couteau entre écoliers, que beaucoup lient à la consommation de cette nouvelle drogue. Les journaux rendent comptent régulièrement d'arrestations de trafiquants - souvent venus du Cameroun ou liés à la filière pharmaceutique -, et s'alarment "des ravages chez les jeunes" de cet "inquiétant" trafic.

'Super-héros'

Le kobolo, mot d'argot venu des quartiers populaires de Libreville, désigne en fait l'usage du Tramadol, un anti-inflammatoire, proche de la codéine et de la morphine, prescrit en cas de traumatisme ou après une opération.

"Le kobolo est une association à base d'anti-douleurs agissant directement sur le cerveau. Il apporte une sensation de bien-être par la sécrétion de la dopamine, l'hormone du plaisir", détaille le docteur Marie-Louise Rondi, présidente de l'Ordre national des pharmaciens du Gabon.

"Ce qui explique l'addiction et la tendance à augmenter les doses journalières, jusqu'à faire sauter tous les verrous de sécurité du cerveau", avec un risque de "mort par étouffement" en cas de surdose.

Utilisé de façon récréative, le Tramadol se consomme tel quel à forte dose, ou associé à divers jus et alcool.

Né aux Etats Unis vers 2014, ce phénomène mondial a touché l'Afrique un peu plus tardivement. Au Gabon, où la consommation de chanvre et autres drogues reste très limitée, son usage s'est vraiment popularisé en 2017.

"On a fait des réunions avec des parents d'élèves pour alerter sur l'ampleur du phénomène", explique le Dr Rondi. L'ordonnance a été rendue obligatoire en juillet.

"Avec du soda, c'est comme si tu dors, tu rêves éveillé", décrit Ted (nom d'emprunt), la grosse vingtaine, se disant "ex-consommateur". "Mais si tu bois ça avec un peu d'alcool, alors là...", s'esclaffe cet enfant des PK (banlieues populaires de Libreville), amateur de kobolo "juste pour faire le plein, comme tous les jeunes".

"Ça réveille les sens endormis, quand tu en prends tu deviens chaud! Tu ne te contrôles plus, tu te prends pour un super-héros, tu perds les sentiments", rigole le jeune homme: "ça donne trop de courage!"

'Bébé rose'

"Tu ne sens même plus la douleur", explique-t-il, montrant une large cicatrice sur son avant-bras, souvenir d'un accident de voiture où il a "traversé le pare-brise sans avoir mal".

"Et avec les femmes, tu peux bander comme un cheval, le sexe ne tombe même pas. Mais tu ne ressens pas vraiment de plaisir, c'est comme si tu es sous anesthésie", reconnaît-il. Les effets collatéraux sont nombreux: perte d'appétit, du sommeil, démangeaisons. Il y a aussi "les crises d'épilepsie, le foie gaspillé, les troubles de la mémoire...", énumère Ted.

Surnommée "bébé rose", "petit rouge", ou "kéméka" (correspondant à toute la panoplie des médicaments type tramadol), la pilule se vend entre 250 et 500 FCFA (0,40 et 0,80 euros).

En trouver est une formalité, a constaté l'AFP dans le quartier de la gare routière, une ruche de commerçants et vendeurs ambulants. Dans ce labyrinthe de ruelles, ce sont les dealers habituels qui fournissent, mais aussi les petites échoppes de médicaments et de produits anti-souris.

En l'absence de statistiques officielles, le phénomène reste difficile à quantifier. Le mode de consommation - l'ingestion de simples pilules, plus discrète que le cannabis - contribue à son opacité. Son faible prix fait aussi son succès.

Les grossistes sont surtout Nigérians et Libanais, Tchadiens et Guinéens, entend-on dans les quartiers. "Mais en dessous tout le monde en vend", souligne Ted, pour qui le kobolo est aujourd'hui "la star des lycées".

'Goudronier'

Avec quelques reportages médiatisés sur ses opérations anti-kobolo, la police assure être mobilisée, et fait état de 5.952 comprimés de Tramadol saisis en 2017.

"Mais le silence des autorités sanitaires est assourdissant", s'indigne un directeur d'hôpital public. "Pas même un simple clip télévisé pour sensibiliser les jeunes".

Il y a aussi le phénomène de mode suscité par le tube "goudronier", musique populaire des bas quartier devenu un tube national, diffusé jusque dans les meetings des partis politiques.

"On vie de ça, kemeka, petit karota!", clame dans son argot des quartiers le rappeur Don'zer, qui chante dans son clip les joies "de la bordellerie" et "des kobolos", sur des images de rixes et de vols de sacs à mains.

"Ce que raconte la chanson, avec ses paroles et son clip plein de violences, c'est ce qui se passe maintenant dans la société et nos écoles", constate, accablée, l'enseignante déjà citée. "Le tube a amplifié la vague. C'est devenu une mode, les consommateurs de kobolo ne se cachent plus".

"Ça va de 12 ans, jusqu'à 16-17 ans, mais pas seulement. Toutes les classes sociales sont touchées. Toutes les nationalités aussi, des Français ou des Libanais", observe Laeticia Ndong, psychologue qui reçoit de nombreux cas à son cabinet privé.

Les filles sont également concernées, avec des rapports sexuels à risque et des grossesses non-désirées, souligne Mme Ndong.

"Moi j'ai abandonné à cause de la violence, des soucis avec les parents", assure Ted: "on rigole bien, mais ce n'est pas de la bonne rigolade". "Et puis on a perdu beaucoup d'amis qui sont morts dans des bagarres, poignardés ou la gorge tranchée".

A LIRE AUSSI.

CAN-2017: la plus pimentée de l'histoire ?

Gabon: 2 Danois blessés au cri d'"Allah Akbar" à Libreville

Septième ciel et paradis artificiels: les dangers du chemsex

Au Gabon, un Samu social pour prendre en charge "la grande précarité"

Mexique: quand la culture devient salvatrice

Galerie photos

L'enseigne d'une pharmacie à Libreville, le 31 janvier 2018 au Gabon
L'enseigne d'une pharmacie à Libreville, le 31 janvier 2018 au Gabon© STEVE JORDAN [AFP]
insécurité grandissante milieu scolaire agression au couteau forte dose ampleur du phénomène effets collatéraux troubles de la mémoire faible prix autorités sanitaires phénomène de mode musique populaire meetings des partis politiques rapports sexuels libreville gabon cameroun etats unis afrique

COMMENTAIRES

  • Qui sommes-nous ?
  • Contact
  • Infos légales
  • Confidentialité
  • Annoncer
  • Diffuser
  • Règlements des jeux
LES SITES ET APPLIS DU GROUPE
  • LA MANCHE LIBRE
  • TENDANCE OUEST
  • LE COURRIER CAUCHOIS
  • NORMANDIE SPORTS
  • REGIE OUEST
  • LA NEWS COMPANY
  • CIPO
© 2018 Tendance Ouest
FLASH INFO
09h44 : Covid-19 : encore des tournois annulés en Normandie 09h36 : Pierre Gasly et Esteban Ocon à la relance au GP d'Emilie-Romagne 09h26 : Le festival Papillons de Nuit délocalisé cet été ?
En direct
OLIVIA RODRIGO
DRIVERS LICENSE
NORMANDIE
Webradio
Replay

SELECTIONNER MA ZONE

  • Calvados
  • Eure
  • Manche
  • Orne
  • Seine-Maritime

IDENTIFIEZ-VOUS

OU

Vous n'avez pas encore de compte ?
S'inscrire

S'INSCRIRE

OU

NEWSLETTER

Vous recevrez vos actualités directement par mail

CHOISISSEZ UNE VILLE

SIGNALER UN COMMENTAIRE

Expliquez en quelques lignes votre signalement