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Brésil : début d'un procès pouvant invalider le mandat du président

Le Tribunal Supérieur Électoral (TSE) du Brésil juge à partir de mardi la validité du dernier scrutin présidentiel, un procès qui pourrait coûter son mandat au président conservateur Michel Temer, pour financement illégal de campagne.

Brésil : début d'un procès pouvant invalider le mandat du président
Michel Temer, le 3 avril 2017, à Sao Paulo - Miguel SCHINCARIOL [AFP/Archives]

M. Temer a le temps comme principal allié, sachant que le procès risque d'être reporté dès le premier jour des débats.

Et, même en cas de décision favorable à l'annulation du scrutin, sa défense a déjà annoncé son intention d'épuiser tous les recours possibles, ce qui devrait lui permettre d'aller au terme de son mandat fin 2018.

S'il devait abandonner son poste, il s'agirait d'une véritable bombe pour un pays déjà plongé dans une grave crise politique et économique, envenimée par le méga-scandale de corruption Petrobras.

L'accusation a été formulée en 2014, année de l'élection lors de laquelle M. Temer, alors vice-président, a été reconduit pour un mandat de quatre ans aux côtés de la présidence de gauche Dilma Rousseff, destituée l'an dernier pour maquillage des comptes publics.

Ironie du sort, la dénonciation pour "abus de pouvoir économique, politique et fraude" est venue du PSDB (centre-droit), parti d'Aecio Neves, candidat malheureux de ces élections, mais aujourd'hui un allié important du gouvernement Temer, qui nie toute malversation.

Si le TSE décide d'annuler le mandat du ticket Rousseff-Temer, ce dernier devra quitter le pouvoir et son successeur sera désigné par le Parlement, voire par des élections anticipées, selon la date de la décision finale.

'Tranquillité'

Les prochaines élections générales sont prévus pour octobre 2018 et la défense du président entend donc multiplier les recours pour retarder un maximum la décision du tribunal.

"La tranquillité est de mise. Le temps joue en faveur du président et de nombreux recours sont possibles", explique à l'AFP une source du gouvernement, qui prévoit un appel devant la Cour Suprême en cas de décision défavorable au chef d'État.

Le tribunal doit décider si l'élection de 2014 a été compromise par des fonds provenant de la corruption qui auraient alimenté les caisses noires des partis des candidats. En ligne de mire, des versements effectués par le géant du BTP Odebrecht, accusé de truquer les marchés publics de la compagnie pétrolière d'État Petrobras.

La décision du TSE est prise de façon collégiale, à la majorité des sept magistrats membres du tribunal.

Les délibérations commencent mardi pour prendre fin jeudi, à moins que les juges ne demandent une suspension du procès pour examiner les détails du rapport de plus de 1.000 pages qui sert de base aux accusations. Les avocats de la défense peuvent aussi réclamer un report.

"Je ne serais pas surpris qu'une demande de ce type soit utilisée comme instrument pour interrompre le procès. De nombreux intérêts politiques sont en jeu", analyse Michael Mohallem, professeur de droit de la Fondation Getulio Vargas.

Contexte peu propice

La défense de M. Temer a aussi tenté de couper le ticket électoral en deux, jugeant que le président actuel n'a pas participé aux démarches de financement occulte de la campagne de Mme Rousseff, mais sa motion a peu de chance d'aboutir.

Même si le chef d'État n'a pas été officiellement mis en cause dans le scandale Petrobras, son nom a été mentionné dans l'enquête et nombre de ses proches collaborateurs ont été éclaboussés par les affaires.

Selon les médias brésiliens, le principal juge en charge de l'affaire, Herman Benjamin, devrait requérir l'invalidation du Rousseff-Temer et la tenue de nouvelles élections. Le tribunal peut aussi les déclarer tous deux inéligibles pour huit ans.

Mais la situation politique et économique du pays n'est pas forcément propice à un nouveau séisme institutionnel, moins d'un an après la destitution de Mme Rousseff.

Le Parlement est largement contrôlé par la coalition autour du gouvernement Temer, qui dispose aussi du soutien des principales forces économiques du pays, peu désireuses de voir dérailler le train de réformes menées par les dirigeants actuels pour sortir le Brésil de la crise.

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