En ce moment : HITS and NEWS RADIO - TENDANCE OUEST Ecouter la radio

VTC: Uber annonce un fonds de soutien, les chauffeurs mécontents

L'Américain Uber a annoncé mardi la création d'un fonds de soutien de 2 millions d'euros pour les chauffeurs VTC lors d'une brève réunion pour tenter de trouver une issue à leur conflit avec les plateformes internet, suscitant leur mécontentement.

VTC: Uber annonce un fonds de soutien, les chauffeurs mécontents
Manifestation, le 15 décembre 2016 à Paris, de chauffeurs de VTC contre Uber, qui annonce un fonds de soutien de 2 millions d'euros - ALAIN JOCARD [AFP/Archives]

A l'exception du montant annoncé par un porte-parole du groupe à l'AFP, Uber n'a pas précisé les modalités concrètes de ce fonds, ni indiqué s'il allait augmenter ses tarifs ou diminuer sa commission comme le réclament les chauffeurs.

La réunion, entamée peu avant 14H30 a duré moins d'une heure, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est un effet d'annonce, une tentative pour nous endormir et parvenir à leurs fins, c'est-à-dire ne rien donner", a estimé Jean-Claude Resnier de VTC de France, en quittant le secrétariat d'Etat aux Transports, où se tenait la réunion. "Ce n'est pas une entreprise américaine qui doit imposer un état de fait dans un état de droit", a-t-il ajouté.

"On a demandé une chose, ils ont refusé", a déploré un porte-parole de l'association Capa-VTC qui a appelé les chauffeurs à "se déconnecter d'Uber", à l'instar de la plupart des associations qui les représentent et participaient aux discussions.

Jean-Luc Albert (Actif-VTC) s'est déclaré "déçu par tout ce mépris", déplorant l'annonce d'un "fonds sans aucune explication, ni sur les modalités, ni sur les critères de répartition de ce fonds".

"S'ils veulent le bras de fer, ils vont l'avoir", a déclaré Fabien Tosolini (CFDT-Transports), appelant lui aussi les chauffeurs à se déconnecter d'Uber mais aussi de l'ensemble des plateformes internet de mise en relation des chauffeurs avec les clients.

"Uber doit quitter la France", a lancé un chauffeur, présent avec une quinzaine de ses homologues devant le secrétariat d'Etat.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, avait demandé lundi à la plateforme américaine, pionnière et très majoritaire sur le marché, de "geler temporairement l'augmentation de sa commission, récemment passée de 20 à 25%", pour apaiser les tensions et mener des négociations avec les chauffeurs sous l'égide d'un médiateur nommé par le gouvernement.

A l'exception du Cab, d'autres plateformes - Allocab, Chauffeur-privé, Marcel et Snapcar - réunies au sein de la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR) n'étaient pas présentes pour ne "pas interférer dans les discussions qui opposent Uber (aux) chauffeurs", selon Yves Weisselberger, président de la FFTPR.

Les syndicats et associations de chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur) dénoncent des conditions de travail "indignes" avec un prix minimum de la course descendu à six euros (contre huit initialement, ndlr). Ils ont entamé la semaine dernière un mouvement social, émaillé de violences, et menacé d'appeler à une nouvelle mobilisation dès mercredi.

Proposition de loi

Alain Vidalies a proposé "que les parties s'engagent dans un cycle de discussions, sous l'égide d'un médiateur nommé par le gouvernement, sur quatre thématiques : la tarification; les conditions de déconnexion des plateformes pour les chauffeurs (qui peuvent se voir privés d'accès sans préavis, ndlr); la protection sociale; et les charges". Ces négociations devront se conclure d'ici le 31 janvier 2017.

Une proposition de loi du député socialiste Laurent Grandguillaume encadrant les plateformes VTC doit être définitivement adoptée cette semaine par le Parlement.

Dans le sillage de la loi Thévenoud de 2014, elle a été conçue comme une réponse aux mouvements sociaux déclenchés début 2016 par l'ensemble des conducteurs, taxis, VTC et Loti (transport collectif à la demande), professions différentes qui se disputent des clients identiques.

Le texte précise les obligations des plateformes et les sanctions encourues en cas d'infraction, et leur interdit d'imposer des clauses d'exclusivité aux chauffeurs. Il doit aussi permettre une meilleure visibilité du secteur via un recueil de données auprès de ses acteurs.

Il prévoit également la mise en place d'un tronc commun d'examen dans les chambres des métiers pour les taxis et VTC, ce qui permettra d'éviter des fraudes constatées, selon M. Grandguillaume.

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Vacances dans le Finistère
Vacances dans le Finistère Penmarch (29760) 260€ Découvrir
Maison à Colombiers
Maison à Colombiers Colombiers (61250) 196 000€ Découvrir
Longère 240 m2
Longère 240 m2 Montchevrel (61170) 270 000€ Découvrir
Portbail-sur-mer
Portbail-sur-mer Port-Bail-sur-Mer (50580) 500 000€ Découvrir
Automobile
Mitsubishi Outlander 2.0 Sport
Mitsubishi Outlander 2.0 Sport Coutances (50200) 2 700€ Découvrir
Ford Streetka
Ford Streetka Yzengremer (80520) 2 600€ Découvrir
BMW E39 540i Touring
BMW E39 540i Touring Formerie (60220) 3 500€ Découvrir
Cause double emploi
Cause double emploi Caen (14000) 3 200€ Découvrir
Bonnes affaires
Buffet Mado année 1950
Buffet Mado année 1950 Bédée (35137) 400€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Agneaux (50180) 0€ Découvrir
Plaid
Plaid Mont-Saint-Aignan (76130) 400€ Découvrir
SPECIAL AILUROPHILE
SPECIAL AILUROPHILE Bénouville (14970) 1 000€ Découvrir
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'horoscope de Tendance Ouest
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
L'application mobile de Tendance Ouest
VTC: Uber annonce un fonds de soutien, les chauffeurs mécontents