Calvados. Paroles d'un père après l'agression de sa fille de 12 ans
Le jeudi 1er septembre 2016, un homme agé de 55 ans a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour agression sexuelle sur mineure. Le père de la jeune fille lui a dit quelques mots.

Le box où se tient le prévenu lors d'une extraction © BJ
C'est détenu pour agressions sexuelles à la maison d’arrêt de Caen (Calvados) que Philippe Chopin a été jugé le jeudi 1er septembre 2016 par le tribunal de grande instance de Caen pour agression sexuelle sur mineure.
Récit
Les faits remontent au vendredi 22 mai 2015. A 17h30, une adolescente de douze ans quitte l'hypermarché de Caumont l'Éventé, au sud-ouest de Caen. Un homme se tient devant elle sur le bas coté de la route, apparemment occupé à téléphoner. Mais à son passage, il la saisit, lui plaque une main sur la bouche, la soulève et l'entraine de l'autre coté du trottoir, la poussant contre une haie. « Viens avec moi ! » dira-t-il. Malgré son bras plâtrée la jeune fille se défend. « ok, je m'en vais » dit-il enfin en la lâchant.
"Accorchez vous à cette part d'humanité"
L'expert psychiatre décrit un homme issu d'un milieu familiale pathogène. Il ne souffre pas de troubles du discernement et a conscience de la gravité de ses actes. Ce qui fera dire, à l'audience, au père de la petite victime :
Accrochez-vous à votre part d'humanité, comme à votre plus cher trésor, je vous le dis de la part de ma fille.
Casier judiciaire très lourd, plus de trente-deux ans de prison ferme
Le prévenu reconnaît les faits, allant jusqu'à avouer qu'il avait « repéré » la jeune fille. Il se dit « malade » et subir ce genre de pulsions depuis l'age de vingt ans. Il en est a plus de trente-deux ans de prison ferme : six mois pour violences volontaires, vingt ans pour viole sur mineure et douze ans pour séquestration. A sa dernière libération en 2014, ayant rencontré une femme, il interrompe son traitement psychiatrique pour pouvoir avoir avec elle, des relations sexuelles normales. Ses pulsions refont alors surface.
Faits extrêmement graves
La procureur parle d'une victime qui a échappé au pire et d'un réel prédateur sexuel coupable de faits extrêmement graves. Sept ans de prison ferme sont requis. Il écope au final de 5 ans de prison ferme. Pour pouvoir juger du préjudice moral subi, une expertise psychologique est demandée. Il en sera débattu le 23 mars 2017.
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