Voilà une de ces rencontres qui marquent, transforment et même, osons-le, rendent plus vivant. Yannick Dajgrosz, 45 ans, est un Caennais au regard vif et pétillant, portant toujours un immense sourire aux lèvres.
C'est au moment de le saluer que l'on se confronte à son handicap : il y a plus de vingt ans, une explosion lui a fait perdre ses deux mains. Et pourtant pas l'ombre d'une amertume dans son regard. Mais un puits de soleil, d’énergie, de vie.
Se confronter à d'autres musiciens
Car après son accident, ce passionné de musique s'est lancé un défi inouï : devenir batteur professionnel. "Je me suis dit : pourquoi pas essayer ?", se souvient-il. "Avec l'aide de belles personnes que j'ai rencontré et qui m'ont accompagné, j'ai bricolé, j'ai étudié et je me suis entraîné." Bref, il est devenu un batteur battant. Après six ans d'études dans une école de musique à Caen, Yannick Dajgrosz veut maintenant jouer avec d'autres musiciens "pour continuer d'apprendre à bien me caler avec le jeu des autres. Quand je joue, je pars en voyage, j'oublie tout, je ne pense plus à rien, plus rien n'existe."
Le Caennais, dont le nom de scène est Zoann, a aussi d'autres défis : "tourner un clip, aller jouer en Afrique, puis partir aux États-Unis, jouer dans la capitale du blues. Tout est quasiment prêt pour les deux premiers. Je suis en train de réfléchir comment réaliser le troisième." Yannick Dajgrosz prouve au quotidien que malgré son handicap, "il suffit d'y croire. Nous sommes ce que nous décidons d'être".
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