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Peshawar (Pakistan) (AFP). Pakistan: la soif de vengeance des parents, un an après le massacre dans une école

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Peshawar (Pakistan) (AFP). Pakistan: la soif de vengeance des parents, un an après le massacre dans une école
Les familles et les proches des 151 victimes de l'attentat contre une école de Peshawar lors d'une cérémonie en leur mémoire le 8 décembre 2015 - AFP
Un an après l'attentat contre une école de Peshawar, les parents attendent toujours un châtiment contre les responsables -- les talibans qui ont abattu de sang froid 134 enfants mais aussi les autorités pakistanaises, qui n'ont pas su les protéger. Le 16 décembre 2014, neuf extrémistes en uniforme paramilitaire ont escaladé l'enceinte d'une école gérée par l'armée dans la grande ville du nord-ouest pakistanais, et abattu un par un élèves et enseignants terrifiés, avant d'être à leur tour tués par les forces de sécurité. Les assaillants ont tué 151 personnes dont 134 enfant, selon le bilan final de l'armée. Les offensives militaires et pendaisons ayant suivi l'attaque apportent un lugubre réconfort aux familles endeuillées, dont nombre sont des pachtounes, une ethnie prompte à la vengeance. Mais les proches des victimes fulminent contre le silence assourdissant des autorités, qui n'ont toujours pas expliqué comment l'appareil sécuritaire avait pu faillir si cruellement à sa mission. "Il y a au moins un certain nombre de personnes à un certain niveau qui ont une part de responsabilité. Pourquoi (les dirigeants) n'en parlent-ils pas?" s'interroge Abid Raza Bangash, dont le fils de 15 ans a été tué le 16 décembre. L'attaque a déclenché une onde de choc et de fureur au Pakistan, marqué par une décennie d'attentats. Les autorités ont lancé une campagne de lutte contre l'extrémisme dans la société civile et intensifié leur offensive militaire contre les groupes extrémistes armés qui opéraient auparavant en toute impunité dans les zones tribales du nord ouest pakistanais. Mais aucun responsable de l'armée, du gouvernement ou des services de sécurité n'a été inquiété pour ce raté flagrant. "Nous voulons une mission d'enquête présidée par un juge haut-placé pour établir les faits. Et les conclusions de cette commission doivent être rendues publiques", souligne Mr Bangash, qui a quitté son emploi d'ingénieur pour devenir le représentant des parents des victimes de Peshawar. Il dirige le Forum des Shuhada (martyrs), un groupe de pression rassemblant les parents, qui se retrouve le 16 de chaque mois dans le centre culturel de la ville. "Mon coeur pleure toujours", dit-il, "comment puis-je oublier mon fils?". - Pendaison publique - En août, après un procès à huis-clos, l'armée a annoncé que six extrémistes liés à l'attaque de Peshawar avaient été condamnés à mort et un septième à la réclusion à perpétuité. Quatre d'entre eux ont été pendus le 2 décembre à Kohat, dans le nord-ouest du Pakistan, dans leur prison, au grand dam des parents qui voulaient assister à leur mise à mort. "Toute la nation voulait voir ces animaux pendus publiquement, pour dissuader d'autres de suivre leur exemple", a déclaré M. Bangash à l'AFP. "En tant que pachtoune, je pense que leur pendaison publique serait une solution pour les parents -- une sorte d'apaisement", estime Ajun Khan, qui a perdu dans l'attaque son seul fils, le lycéen Asfand. Mais les Pachtounes ont la mémoire tenace, et selon lui, des exécutions publiques n'empêcheront pas les parents de réclamer une enquête judiciaire, voire de saisir la Cour internationale de justice ou l'ONU. Le chef de l'exécutif de la province de Khyber Pakhtunkhwa, dont Peshawar est la capitale, a écarté une enquête judiciaire, estimant que les faits avaient déjà été clairement établis. Mais il a indiqué vendredi à la presse que l'enquête policière avait été élargie et que les parents seraient informés sous peu de ses conclusions. Certains parents se satisfont néanmoins de la réaction des autorités civiles et militaires. "Nous avons été entendus", estime Tufail Khattak, soulignant que les victimes ont été décorées à titre posthume et les familles dédommagées, tandis qu'une centaine d'écoles publiques ont été rebaptisées avec le nom de jeunes victimes.

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