À l'adolescence, Malony ne s'est pas assagi, au contraire, il a pris l'habitude de sécher l'école, de conduire sans permis, etc. C'est devant la même juge qu'il retourne. Mais, si celle-ci fait tout son possible pour comprendre cet ado turbulent, tout comme son nouvel éducateur, lui-même ancien délinquant, ils ont du mal à aider ce jeune à canaliser sa violence et à accepter les règles de la société. Dès la première scène, on est pris par cette histoire forte, véritable hommage à ceux qui se battent pour aider des jeunes à grandir et à rester dans le droit chemin. Entre la juge, attentive et compatissante, et l'éducateur, qui sait trop bien de quoi est faite la violence qui habite le jeune héros, ils sont les témoins du travail, pas toujours estimé à sa juste valeur, de ces fonctionnaires qui tentent de pallier les carences éducatives, de la famille comme de l'école. Ce qui touche le plus dans ce film, c'est le regard bienveillant de la réalisatrice sur ses personnages, même sur la mère du héros qui, malgré ses manques, finit par toucher, tant elle aime ce fils qu'elle n'a pas su éduquer. Quant à la fin, elle montre que l'amour peut guérir les plus grandes blessures, au point de refuser que l'on procède à un avortement. Mais il est dommage que, pour montrer la peur que peut susciter un tel amour, la réalisatrice ait inséré une brève et un peu brutale scène suggestive.
Comédie dramatique française. D'Emmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve (la juge), Rod Paradot (Malony), Benoît Magimel (Yann), Sara Forestier (Séverine) (2h).
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