"La pollution évitée est équivalente à 72 000 voitures retirées de la circulation", introduit Yves Lederer, président du groupe Coriance, opérateur du projet. Mercredi 18 juin, la première pierre d'un chantier — en réalité déjà bien avancé — a été posée : celle de la nouvelle chaufferie biomasse du Chemin Vert, à Caen. Elle repose sur un procédé de gazéification en deux étapes : le bois est d'abord transformé en gaz, qui est ensuite brûlé pour produire de la chaleur. Yves Lederer précise : "L'ensemble du bois provient d'un rayon de 150km. Grâce à nos chaudières innovantes, nous pourrons aussi valoriser du bois issu de haies bocagères ou du bois de récupération."
Produire local, chauffer durable
Un réseau de chaleur urbain existe déjà à Hérouville-Saint-Clair et alimente notamment le CHU de Caen. Cette nouvelle chaufferie va venir étendre le réseau vers le nord de la ville, avec 100km de canalisations prévus à terme. Cette production d'énergie 100% renouvelable apporte des "bénéfices environnementaux et économiques", expose Nicolas Joyau, président de Caen la Mer :
• Environnementaux, d'abord : "Avec une énergie issue de la biomasse locale, c'est plus de 87 000 tonnes de CO2 économisées chaque année."
• Economiques, ensuite : "L'objectif est de stabiliser les factures et de ne plus dépendre des hausses du gaz ou du fioul, très sensibles aux crises géopolitiques."
Le raccordement au réseau se fait en fonction de la densité de consommation, afin d'assurer un équilibre économique. Un simulateur est accessible en ligne pour savoir si votre logement est éligible et si le raccordement est avantageux financièrement.
Un investissement de 245 millions d'euros
Le coût total du projet s'élève à 245 millions d'euros. Il permettra d'alimenter en chaleur 100% renouvelable et de récupération environ 40 000 logements, bâtiments publics et entreprises de Caen la Mer (comme le Palais des Sports ou le Château). La chaufferie sera opérationnelle courant 2026, et l'ensemble du chantier devrait s'achever en 2031. "Elle vient compléter le dispositif de production d'énergie déjà en place à Hérouville, ainsi que l'incinérateur de déchets de Colombelles", conclut Nicolas Joyau.
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