La communauté urbaine Caen la Mer se demande comment faire entrer la fraîcheur en ville, alors que les épisodes caniculaires, et les nuits tropicales, se feront de plus en plus nombreux dans les années à venir. Pour ce faire, plusieurs stations supplémentaires mesurant la température seront installées dans différentes communes autres que Caen.
Collaborer avec des données précises
Celles existantes déjà dans le centre-ville ont permis de repérer certains îlots de chaleur. Selon Olivier Cantat, membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) normand, lors de certaines nuits, on remarque un écart de 6 degrés entre la Prairie et le centre-ville. "Ainsi, le réaménagement de la place Foch permet de prolonger le rafraîchissement de la Prairie", indique Nicolas Escach, maire adjoint chargé de la Transition écologique. "Il est primordial de collaborer entre scientifiques et acteurs publics." Hélène Burgat, vice-présidente de Caen la Mer en charge aussi de la Transition écologique, abonde : "Je caricature, mais avant, on végétalisait au doigt mouillé, en se disant 'tiens ce serait pas mal ici'. Mais il faut s'appuyer sur des données scientifiques."
L'air de la mer ou de la vallée de l'Orne
L'objectif de ces stations, qui seront 40 à terme, est de "voir où est l'air frais et se demander comment le faire venir en ville", expose Olivier Cantat. "Pour que la fraîcheur entre, il faut que l'air circule, et donc lui donner des couloirs, bleu ou vert, avec l'eau ou la verdure." Ainsi les communes de Blainville-sur-Orne, Carpiquet, Démouville, Hérouville-Saint-Clair, Mondeville, Ouistreham, Saint-André-sur-Orne, et Saint-Contest, en plus de Caen, seront analysées grâce à 18 nouvelles stations.
La fraîcheur à Caen peut être amenée de la mer, ou bien de la vallée de l'Orne. Mais ces hypothèses émises par Olivier Cantat devront être validées par les données recueillies, avant que des décisions ne soient prises par les autorités politiques. Il insiste cependant sur le fait que "débitumer" ne suffit pas. "Il faut des connectivités. Plus de nature en ville, ce ne sont pas que des espaces verts, mais aussi de l'eau. Remettre des cours d'eau, des zones humides, des arbres, mais aussi des pelouses…"
Olivier Cantat
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