L'université de Caen s'apprête à franchir une étape majeure dans le domaine de la physique nucléaire. Un nouveau bâtiment va sortir de terre sur le campus 2 avec une ambition claire : développer des parcours d'excellence parmis lesquels la protection contre les rayonnements radioactifs, la sécurité, la médecine nucléaire ou encore la décarbonation. Autant de spécialités en lien avec la filière nucléaire.
Un pôle complet au cœur de l'université
Ce futur bâtiment, prévu pour 2031, va accueillir un laboratoire de physique nucléaire entièrement repensé pour un budget total de 59 millions d'euros. François Mauger, chargé du projet, explique que la structure a été conçue pour regrouper de manière cohérente les différentes activités du laboratoire : "Chercheurs, ingénieurs, bureaux d'études, mais aussi espaces techniques, salles de formation et un vaste hub expérimental."
Ce rapprochement entre les lieux de formation et de recherche est essentiel. "Le fait d'être au cœur de l'université permet un transfert direct de technologies et d'expertises entre les chercheurs, les étudiants et même les industriels", ajoute François Mauger.
Un bunker bétonné et sécurisé
sous le bâtiment
Sous ce futur bâtiment, le pilote du projet annonce qu'un espace tout à fait unique verra également le jour : un "bunker" scientifique, c'est-à-dire "de grandes pièces bétonnées profondément enfouies, qui accueilleront des équipements rares. Des détecteurs de particules permettent d'analyser les phénomènes nucléaires les plus fins, dans un environnement entièrement sécurisé et réglementé".
Ces installations seront accessibles aux chercheurs, aux étudiants, mais aussi aux industriels, "qui n'auraient pas accès à ce type d'équipements ailleurs".
Quel avenir ?
Plusieurs débouchés semblent s'ouvrir dans le nucléaire.
Alors que la France et une vingtaine d'autres pays européens relancent leur stratégie nucléaire, les besoins en
formation explosent.
Augmentation des formations
Le président de l'université de Caen, Lamri Adoui, affirme que ce pôle
contribuera à former davantage d'élèves "grâce à une surface augmentée et une capacité d'accueil élargie". Il positionne également l'université comme un acteur clé dans la formation aux enjeux
énergétiques de demain, au niveau européen.
Des métiers stratégiques
Le président de l'université de Caen rappelle aussi que le nucléaire n'est pas seulement utilisé dans le domaine de la production d'énergie : "La santé, la sûreté ou encore le démantèlement des installations nécessitent aussi des spécialistes." Le futur laboratoire a donc vocation à former une nouvelle génération de techniciens, ingénieurs et chercheurs, capables d'intervenir sur tous les aspects du nucléaire civil.
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