Elle s'appelle "La Conquérante". 10 mètres de long, 3,40 mètres de large, motorisée par 2 x 250 chevaux. Cette vedette a de quoi plaire à la brigade fluviale, basée à Rouen. "C'est une vedette de grosse capacité, qui permet d'emporter du personnel et du matériel", explique l'adjudant-chef Jonathan. Ils sont dix gendarmes dans cette unité. Ils font du contrôle de flux, "c'est du contrôle sur tout ce qui va transiter par le fleuve : bateaux de plaisance, péniches…", précise le Major Christophe, commandant de la brigade fluviale.
Ils peuvent aussi réguler les loisirs nautiques, la pêche, et travaillent sur l'atteinte à l'environnement.
Ce bateau est aussi plus grand et mieux équipé. Dans l'unité, six plongeurs, qui emportent chacun une quarantaine de kilos de matériel lors des missions. Ce bateau leur "permet de travailler en sécurité." Cette vedette est aussi aménagée avec des équipements permettant de communiquer plus facilement avec les pompiers ou avec la police portuaire.
Le Major Christophe, commandant de la bridage fluviale
Les gendarmes couvrent une zone
qui s'étend de Vernon jusqu'au Havre
Cette troisième embarcation, en plus d'un semi-rigide et d'une barque, permet de mieux couvrir les 220 kilomètres de voies navigables contrôlées par la brigade fluviale. Les dix gendarmes interviennent de Vernon jusqu'au Havre, sur le fleuve et aussi sur ses berges. Cette zone est fluvio-maritime, le droit est donc partagé. Parfois, les règles du droit maritime s'appliquent, parfois, la zone est soumise aux règles fluviales. "Il faut savoir jongler avec ces règles, le personnel est formé pour répondre à cette demande."
Les gendarmes font donc beaucoup de pédagogie : "Le plaisancier lambda n'est pas toujours informé de la réglementation", indique le Major Christophe.
Parmi les missions des gendarmes, identifier des éléments détectés par la sonde sous l'eau : "On trouve énormément de vieilles voitures dans la Seine. Avant, les gens ne respectaient pas vraiment l'environnement", reconnaît l'adjudant-chef Jonathan. "On envoie les plongeurs pour faire les constatations d'usage. On cherche à savoir si le véhicule est volé ou non. S'il y a quelqu'un à l'intérieur, on va chercher à savoir s'il s'agit d'un suicide ou d'un acte criminel. Ça débouche sur une affaire judiciaire."
Mi-décembre, lors d'un entraînement, l'un des six plongeurs de l'unité a découvert un crâne humain dans la zone du centre-ville de Rouen. Le crâne est actuellement en analyse à l'institut criminel de la gendarmerie à Cergy-Pontoise et une enquête est ouverte.
Le major Christophe, commandant de la brigade fluviale
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