Il fait partie de ces hommes de l'ombre dans le milieu du football professionnel. À 26 ans, Quentin Planchard, d'origine mayennaise est le jardinier en charge de la pelouse du stade Michel-d'Ornano à Caen. Une pelouse qu'il chouchoute tout au long de l'année, sans relâche.
Du stade Océane au stade d'Ornano
Au départ, Quentin souhaitait devenir paysagiste. Mais grâce à un partenaire de son ancien club de football, en Mayenne, il a eu la possibilité d'entrer dans la filière : "À l'époque, un sponsor du club cherchait un apprenti pour une société du Havre. Ils ont tout de suite pensé à moi et je me suis lancé dans la formation, où j'ai fait mon apprentissage au Stade Océane." Une opportunité qui lui a permis de passer son certificat de spécialisation, de jardinier de golf et terrains de sport. Après six mois au Havre, la formation a tourné court à cause d'un redressement judiciaire. "Mon patron m'a trouvé une autre société en région parisienne, où j'ai travaillé au Stade de France, à Charléty et à Jean Bouin." Son apprentissage fini, il a attendu quelques mois une opportunité avec son entreprise. Elle s'est présentée au stade Michel-d'Ornano, en 2017. Une aventure poursuivie avec un changement d'entreprise mais pas de terrain de jeu : "Depuis 2019, je travaille pour Sparfel, qui m'a débauché." S'il travaille dans l'ombre des Jessy Deminguet, Prince Oniangué ou Johann Lepenant, le jardinier travaille en relation avec les entraîneurs, afin d'adapter au mieux la pelouse.
Parmi les meilleures pelouses de Ligue 2
Une facette de son travail qu'il aime, alors qu'il lui arrive aussi de discuter avec certains joueurs : "J'aime bien avoir des bonnes relations avec le coach, les entraîneurs adjoints et quelques joueurs. C'est quand même leur outil de travail", sourit celui qui bichonne la pelouse au millimètre près. Il s'organise en fonction du calendrier sportif, avec notamment la répétition des matchs à domicile tous les quinze jours en moyenne : "Ma semaine se rythme à le tondre tous les jours pour marquer au maximum mes bandes de tonte, pour faire mon quadrillage correctement." Avec comme point d'orgue, le soir du match, où tout son travail est sous le feu des projecteurs. "Les jours de matchs, je tonds, je monte les buts et je trace, pour que tout soit prêt à 16 heures (soit trois heures avant le coup d'envoi). On a une prise de mesure de la pelouse par le délégué à cette heure-là." Un travail au détail qui en vaut la peine. La pelouse du stade d'Ornano est, depuis le début de saison, en tête du classement des pelouses de Ligue 2.
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