Le groupe Papier d'Arménies dévoile un second album, tout en finesses et en nuances.
Partage et filiation
Papier d'Arménies, c'est une histoire d'amitié de plus de 30 ans. "Le groupe est né de façon assez spontanée, pour le plaisir de se retrouver entre Arméniens, de parler notre langue et de jouer la musique de notre pays", explique Dan Gharibian, le leader du groupe. Après avoir consacré une grande partie de sa carrière au groupe Bratsch, fer de lance de la musique tsigane et d'Europe de l'est, et à son trio de musique traditionnelle, Dan peut aujourd'hui enfin se consacrer davantage à ce projet qui lui tient à cœur. Le groupe a publié l'année passée son deuxième album, dont le titre arménien fait écho à cet esprit de convivialité qui est sa marque de fabrique. Avec ses compères, Dan y rend un hommage vibrant à la musique de ses racines. Avide de transmission, il a entraîné dans le sillage de sa passion sa fille, Macha, qui les accompagne désormais depuis 2000 au piano.
L'instrument de sa passion
Quelle que soit l'origine des morceaux, airs traditionnels d'Arménie, de Géorgie ou de Grèce, tous les textes de ce deuxième album sont chantés en arméniens. Dan à la guitare donne vie et corps à ces mots avec sa voix profonde et rocailleuse, accompagné par Macha ou par Aret Derderyan, l'accordéoniste. Si le groupe parvient si bien dès les premières notes à nous embarquer dans ce voyage musical, c'est aussi grâce à l'usage d'instruments traditionnels : les flûtes comme le doudouk et le Ney, et le violon Kamantcha : "Ce violon traditionnel se joue verticalement. Comme le doudouk, il est très expressif et traduit bien l'état d'esprit de chaque morceau. J'aime alterner morceaux gais et mélancoliques et, si l'auditeur ne comprend pas les textes, il perçoit cependant tout à fait la tonalité du morceau." Le piano, qui rajoute sa touche sensible, se marie naturellement bien aux émotions que produisent les autres instruments de ce quintet.
Faire revivre la tradition
Avec Papier d'Arménies, Dan et ses musiciens ont l'ambition de faire découvrir au grand public la musique arménienne, mais aussi d'offrir une nouvelle vie aux morceaux issus du patrimoine traditionnel. "Il nous arrive de composer de toutes pièces dans l'esprit de la musique traditionnelle arménienne, mais, la plupart du temps, nous aimons reprendre un morceau traditionnel et recomposer une partie de la mélodie. C'est notre façon de revisiter le répertoire." Les chansons choisies par Dan sont parfois très anciennes : "Certaines ont été composées au XVIIIe et les plus récentes datent des années 60, mais elles se sont toutes transmises de génération en génération et racontent l'histoire de notre peuple : l'exil, mais aussi l'amour, qui reste la thématique incontournable !"
Pratique. Jeudi 7 octobre à 20 heures. Chapelle Corneille à Rouen. 5 à 21,50 €. letincelle-rouen.fr
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