Depuis combien de temps êtes-vous confronté au CBD ?
"C'est un phénomène qui est déjà bien enraciné et qui est visible depuis les trois-quatre dernières années. On observe l'apparition de nombreuses boutiques type coffee-shop et on contrôle de plus en plus de personnes détenant du CBD. C'est quelque chose de plus en plus courant sans, pour autant supplanter la résine de cannabis."
Comment différenciez-vous le cannabis et le CBD ?
"Nous avons des instructions nationales qui nous déclinent l'état du droit applicable en la matière. Lorsqu'on arrête un individu qui détient du cannabis ou du CBD, nous confisquons la substance. Pour être dans la légalité, le produit détenu par la personne ne doit pas contenir plus de 0,2 % de teneur en THC. C'est quelque chose qu'on ne peut pas détecter au moment du contrôle de l'individu. La matière est donc envoyée en laboratoire pour réaliser des analyses. Cela peut prendre deux à trois semaines pour obtenir des résultats. Tout est très normé. Si c'est du CBD, il n'y a pas de poursuite judiciaire."
Que dit la loi à propos du CBD ?
"On s'appuie sur le texte de loi R51-32-86, extrait du Code de la santé publique, mais le texte va évoluer puisque la juridiction européenne a pris un nouvel arrêté qui va venir réformer et changer la législation française à propos du CBD. L'idée globale est d'interdire tout produit susceptible de contenir plus de 0,2 % de THC. La différence entre les stupéfiants et le CBD se basera là-dessus. ça prend du temps, mais cela fait partie de nos missions de lutter contre les produits stupéfiants de manière générale."
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