Si le taux d'incidence de la Covid-19 est toujours dans "une accélération préoccupante", selon le directeur général de l'Agence régionale de santé de Normandie Thomas Deroche, l'épidémie ralentit sa progression en Seine-Maritime et dans l'Eure. Les deux départements sont touchés par des mesures de reconfinement annoncées jeudi 18 mars.
Une augmentation moins forte
La hausse du taux d'incidence est de 13,5 % en une semaine en Normandie, mais de 11,4 % en Seine-Maritime et 10 % dans l'Eure. Les chiffres restent tout de même encore au-dessus de 400 cas pour 100 000 habitants dans ces deux départements.
Le pic de l'épidémie n'est pas encore passé : "On commence à voir un effet de décélération, mais dans ces deux départements, on n'a toujours pas atteint le pic de l'incidence, ça continue d'augmenter", affirme Thomas Deroche. Il invite les Normands à rester très prudents et vigilants alors que les mesures sanitaires sont désormais renforcées. "Le pic de l'incidence nous permettra de situer le pic des hospitalisations."
Thomas Deroche
Les étudiants mobilisés
Actuellement, 1 474 personnes sont hospitalisées en Normandie, dont 185 en réanimation. "C'est plus tendu qu'en novembre et ça va se tendre encore dans les 15 jours", annonce Thomas Deroche. Pour accueillir ces malades, l'ensemble des établissements de la Seine-Maritime doivent déprogrammer 30 % de leurs interventions chirurgicales non urgentes. Vingt lits supplémentaires en réanimation ont été mis en place.
Enfin, pour renforcer les équipes médicales, 375 personnes se sont portées volontaires sur la plateforme dédiée de l'Agence régionale de santé. "40 personnes ont déjà été affectées", indique Thomas Deroche. Les étudiants en santé sont particulièrement mobilisés et voient leur stage "réorientés vers les services qui en ont besoin".
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