Loïc Legrand, virologiste et biologiste moléculaire à Labéo, pôle d'analyses et de recherche vétérinaire à Saint-Contest.
Depuis le début de la crise, vous analysez des tests PCR réalisés sur des humains. Qu'est-ce que cela change ?
"Ce sont exactement les mêmes techniques que pour les bovins et les chevaux mais l'approche du prélèvement n'est pas la même. On n'a pas accès à toutes les données médicales et nos agents manipulent avec un scaphandre. Ce n'est pas toujours le cas."
Combien d'analyses réalisez-vous
par jour ?
"Sur nos trois sites en Normandie (Saint-Lô, Alençon et Saint-Contest), on a fait 120 000 analyses de tests PCR depuis avril. Sur la période la plus agitée, on en a déjà réalisé jusqu'à 2 000 par jour. Les prélèvements arrivent dans des doubles-poches, dans des sortes de glacières. Une fois ces tests analysés, il y a quatre navettes vers le CHU, à 7 h, 10 h, 13 h et 16 h, assurées par des salariés de Labéo volontaires."
Comment avez-vous géré
ces pics d'activité ?
"Cela a été tendu d'un point de vue logistique et au niveau des consommables, notamment en plastique. Si on avait été en rupture de stock, on aurait eu un embouteillage des prélèvements, ça change tout. Pour nos équipes, les journées étaient chargées, de 7 h à minuit, avec des roulements entre les équipes."
Avez-vous des délais de résultat ?
"On n'a jamais mis plus de 24 heures. Mais ici, on ne fait pas tout l'enregistrement car nous sommes un laboratoire vétérinaire. On valide techniquement le test et le CHU lit nos résultats."
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