Les réactions sont encore partagées, même si une étape a été franchie. Un projet d'accord a été mis sur la table dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 juillet, au terme de plusieurs semaines de négociations sur le Ségur de la santé. Il prévoit notamment une augmentation en deux fois de 180 euros net par mois pour tout le personnel hospitalier, à l'exception des médecins, qui font l'objet de négociations séparées. En tout, l'État prévoit une enveloppe de 7,5 milliards d'euros supplémentaires pour l'hôpital, dès l'an prochain. Les syndicats ont jusqu'à lundi pour consulter leur base et signer ou non l'accord. Ils réclamaient à l'origine 300 euros net d'augmentation.
Une augmentation en deux fois
À Rouen, Frédéric Louis, secrétaire de la section CFDT du CHU, est partagé. "C'est quand même une augmentation considérable. 180 euros pour tous les agents, c'est inédit. On peut quand même y regarder à deux fois quand on a ce genre de proposition." Le fait que cette augmentation intervienne en deux fois, 90 euros en septembre, puis 90 euros en mars 2021, le questionne davantage.
"C'est incompréhensible. Cela va poser des interrogations à nos collègues."
François His, secrétaire départemental pour la santé et l'action sociale à la CGT, est bien plus réservé. "Pour les petits salaires, 180 euros, ce n'est pas négligeable, mais c'est bien loin de nos revendications. 300 euros, ce n'était pas sorti de nulle part. C'était pour remettre à niveau les agents de la santé par rapport à leurs collègues européens", estime-t-il. Ils attendent d'en savoir plus sur les revalorisations des grilles et réclament l'augmentation du point d'indice de 4,68 € à 6 €.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.