Pour Gaël Balavoine, bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Caen, l'équation est claire en matière de violences conjugales ou intrafamiliales : "Si on veut protéger la victime, il faut qu'il y ait une réaction urgente de la justice." En réaction au grenelle lancé par le gouvernement en novembre, la profession a donc décidé de se doter d'un groupe d'avocats spécialisés sur ces questions, au sein du barreau caennais. "Il y a un discours politique, avec de grands principes établis par l'État durant ce grenelle. Nous, on souhaite que ces grands principes soient mis en œuvre", poursuit le bâtonnier.
Une première en France
Concrètement, les avocats concernés suivront une formation, organisée chaque année. Sous l'égide de Maître Laurence Mauger-Vielpeau, avocate et professeure à l'université de Caen, elle comprendra l'intervention d'un avocat pénaliste et d'un psychologue. Les avocats formés seront recensés sur une liste, afin que les associations ou les services de police puissent rediriger vers eux les victimes. "On ne pourra pas dire à ces avocats qu'ils ne connaissent pas la procédure", affirme Gaël Balavoine, qui pointe les nécessaires moyens que l'État doit donner à l'institution judiciaire. "Il faut davantage de juges aux affaires familiales. Et, pour une réponse pénale rapide, des procureurs de la République et des magistrats en nombre suffisant pour que l'instruction du dossier se fasse de manière prioritaire". La première formation aura lieu en février, suivie par une trentaine d'avocats du barreau. Selon Isabelle Rome, haute fonctionnaire à l'égalité femmes-hommes au ministère de la Justice, il s'agirait d'une première en France.
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