Il ne lui a pas caché son passé lourd de quatorze condamnations, dont sept pour violences. Amoureux, il décide de venir vivre avec elle à Caen, ce qui “devrait lui permettre de rompre avec ses mauvaises fréquentations”. Cette relation passionnelle est toutefois émaillée de disputes et de scènes de jalousie. Pascal se montre très possessif et plusieurs mains courantes de la police couronnent l’année de vie commune.
Vendredi 25 novembre, c’est la scène de trop. La petite amie veut rompre mais Pascal la menace de lui taillader le visage si elle ne revient pas sur sa décision. Apeurée, la jeune femme obéit. Mais, lorsqu’elle consulte son portable, pour vérifier ses SMS, il s’énerve, lui administre une claque accompagnée d’un coup de pied. Résultat, six jours d’interruption de travail et un profond choc psychologique pour la victime.
En comparution immédiate lundi 28 novembre, le prévenu explique que sa compagne est sa première relation sérieuse. “Je suis maladroit, je suis là pour apprendre”. De son côté la victime reconnait : “Je l’aime encore, je ne sais pas, je suis perdue, je vais peut-être revivre avec lui”. Marc de Bazelaire, avocat de la jeune femme, demande des dommages et intérêt mais n’exige pas d’interdiction de contact. La défense de Pascal plaide quant à elle une relation passionnelle accentuée par le fort caractère de la victime. L’audience met aussi à jour que l’auteur des coups, comme sa mère, a été victime des violences de son propre père.
Le tribunal a finalement condamné Pascal à seize mois de prison, dont six assortis d’un sursis avec une mise à l’épreuve de deux ans. Il devra verser 500€ de dommages et intérêts. Il est immédiatement parti en détention, sous les sanglots de sa conjointe.
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