Rouen. La Seine-Maritime fait face à la demande d'hébergement des personnes sans-abri
Plus de 1 700 places d'hébergements sont disponibles cette année en Seine-Maritime pour accueillir des personnes sans-abri. De quoi satisfaire la plupart des demandes selon la préfète de Seine-Maritime, Fabienne Buccio, qui a visité le Service intégré d'accueil et d'orientation à Rouen, jeudi 28 décembre 2017.

La préfète de Seine-Maritime, Fabienne Buccio (au centre), est venue saluer, jeudi 28 décembre 2017, les équipes du Service intégré d'accueil et d'orientation de Rouen.
Avec les températures particulièrement basses ces derniers jours et l'arrivée de l'hiver, les demandes d'hébergement d'urgence sont en augmentation. Plus de 1 700 places sont disponibles dans toute la Seine-Maritime et un nouveau centre d'hébergement a d'ailleurs ouvert le 18 décembre 2017 à Rouen (Seine-Maritime), dans le site Colette-Yver, rue Chanoine-Maubec. Il comporte 80 places pour accueillir, jusqu'au 31 mars 2018, tous les publics dans le besoin, "sauf les hommes seuls qui bénéficient d'autres lieux", précise la préfète de Seine-Maritime qui a visité ce nouveau centre jeudi 28 décembre 2017.
Le 115 très sollicité
Avant ce déplacement, Fabienne Buccio est aussi allée à la rencontre du personnel du Service intégré d'accueil et d'orientation. C'est lui qui est notamment chargé de prendre les appels du 115, le numéro d'appel d'urgence pour les personnes sans-abri. Un service qui est de plus en plus sollicité : "la demande a augmenté au cours des deux dernières années, mais on répond aux besoins", explique la préfète.
Le taux d'occupation de ces centres est de 91 % en Seine-Maritime comme dans l'ensemble de la région Normandie. Pourtant, certaines personnes dorment encore dans la rue car, "elles peuvent refuser une demande de mise à l'abri, le plan grand froid n'étant pas activé".
60 appels par soirée
"D'autres situations nécessitent des prises en charge particulières comme des familles nombreuses qui ne veulent pas être séparées, poursuit Fabienne Buccio, dans ce cadre, on peut recourir exceptionnellement à des hébergements hôteliers". Enfin, chaque personne qui est prise en charge par le 115 dans un hébergement d'urgence est "toujours accompagnée lors de sa sortie". "Elle ne repart pas à la rue", ajoute la préfète de Seine-Maritime.
Chaque soir, entre 17h30 et 23h30, le 115 reçoit ainsi une soixantaine d'appels, pas toujours pour des demandes de mise à l'abri, mais aussi pour des renseignements et de l'écoute. Le nombre de coups de téléphone peut grimper jusqu'à une centaine lorsque les températures sont particulièrement basses.
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