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Paris (AFP). 35 heures: les grévistes des Hôpitaux de Paris demandent le départ de Hirsch

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Paris (AFP). 35 heures: les grévistes des Hôpitaux de Paris demandent le départ de Hirsch
Un employé de l'AP-HP porte une pancarte en tête de la manifestation du 11 juin 2015 à Paris contre le projet de réaménagement du temps de travail - AFP
Les agents des hôpitaux de Paris étaient à nouveau plusieurs milliers jeudi en grève et le ton est monté d'un cran, les manifestants demandant à l'Elysée le retrait de la réforme des 35 heures mais aussi le départ du directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch. Pour cette troisième journée de grève en moins d'un mois, ils étaient entre 10.000 et 15.000 selon les syndicats à défiler jusqu'aux abords du palais présidentiel. Selon la direction, le taux de grévistes était de 21,5%, après respectivement 34% et 24,34% les 21 et 28 mai. Mais les soins ont été assurés, les agents étant assignés. "Martin tu vas trop loin, les RTT ce n'est pas un besoin, c'est une nécessité", pouvait-on lire sur des dossards. "Les RTT nous soulagent un peu, nous servent à avoir une vie de famille, c'est difficile avec nos horaires décalés", témoigne Valérie Dastout, infirmière en psychiatrie à Paul Brousse. M. "Hirsch ne propose aucune compensation, alors qu'on n'a jamais été aussi mal au travail. On travaille auprès de gens en grande souffrance, on a besoin de souffler", raconte-t-elle. Alors que la direction espérait clôturer le 18 juin les négociations sur un réaménagement du temps de travail des 75.000 agents non médicaux --les médecins ayant un statut particulier ne sont pas concernés--, le dialogue est au point mort selon l'intersyndicale (CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa) qui avait appelé à cette nouvelle grève. Face à cette "impasse totale", le front syndical s'est tourné vers François Hollande pour exiger "le retrait du projet Hirsch et la nomination d'un nouveau directeur général à l'AP-HP", résume Thierry Amouroux, représentant CFE-CGC. "Nous sommes prêts à travailler sur l'organisation du temps de travail, mais Martin Hirsch n'est plus quelqu'un avec qui on peut négocier" puisqu'il "nous envoie des huissiers et des policiers", ajoute cet infirmier en référence aux incidents survenus lors d'actions locales dans certains des 38 établissements de l'institution. Le message a été porté à l'Elysée jeudi, au moment où François Hollande était en déplacement à Genève. Une délégation a été reçue par Boris Vallaud, secrétaire général adjoint de la Présidence, qui "les a écoutés et va rendre compte de la discussion au Président", a précisé l'entourage du chef de l'Etat. - Il faut des 'moyens humains' - Dès la présentation de ses projets sur l'organisation du temps de travail fin avril, justifiés selon lui par les contraintes budgétaires et la nécessité de s'adapter aux évolutions technologiques, M. Hirsch s'est heurté à un front syndical, qui l'a contraint à retirer le document de travail initial. Il vient de mettre sur la table de "nouvelles bases de dialogue" avec la promesse de "ne pas descendre en dessous de 15 RTT". Actuellement, plus de 60% des agents travaillent 7 heures 36 (38 heures/semaine) ou 7 heures 50 (39 heures 10) par jour, et disposent de 18 à 20 jours de RTT par an, auxquels s'ajoutent des journées propres à l'AP-HP. Parmi les nouveaux schémas horaires "possibles" avancés par la direction, et nécessaires, selon elle, pour préserver 4.000 emplois, le travail en 7h30 sera "la référence de jour", et le travail en 7 heures "réservé aux contractuels de courte durée". Le travail en équipe sera par ailleurs repensé, l'emploi précaire résorbé, la formation professionnelle développée, assure la direction. "On va devoir faire le travail en 7 heures 30 au lieu de 7 heures 50, alors qu'on fait souvent des heures sup' gratuitement. On a besoin de repos, pour la qualité des soins", redoute Jehanne, infirmière à Saint-Louis. "Avec nos hôpitaux publics, on est l'un des pays les mieux classés au monde, il faut qu'on reste une référence, avec des moyens humains", fait valoir pour sa part Edouard, un manipulateur en radiologie de Tenon. Trois fédérations syndicales du secteur, CGT, FO et SUD, appellent d'ailleurs à une journée d'action le 25 juin contre les mesures d'économies imposées à l'hôpital.

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