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Lisle-sur-Tarn (France) (AFP). Sivens: l'Etat met fin à l'occupation de la Zad après le vote du Conseil général

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Lisle-sur-Tarn (France) (AFP). Sivens: l'Etat met fin à l'occupation de la Zad après le vote du Conseil général
Un gendarme évacue un zadiste qui occupait les lieux du projet de construction d'une retenue d'eau dans la forêt de Sivens (Tarn) le 6 mars 2015 - AFP
Le gouvernement a mis fin vendredi après-midi à l'occupation du site du projet de barrage de Sivens (Tarn), immédiatement après le vote du Conseil général du Tarn pour un ouvrage réduit par rapport au projet initial. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, avait indiqué que l'expulsion des zadistes opposés à toute retenue d'eau sur le site devrait suivre rapidement le choix du Conseil général. Le président de l'assemblée départementale Thierry Carcenac (PS) a obtenu une majorité massive (43 voix sur 46) en faveur d'un barrage qualifié de "Sivens light", pratiquement réduit de moitié, et pour une "expulsion sans délai" des zadistes. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ordonné "l'évacuation" dans la foulée. Une partie des 300 gendarmes, qui entouraient la Zad depuis le début de la semaine pour empêcher les heurts avec les agriculteurs pro-barrage, ont alors pénétré sur le site dès la mi-journée. Deux heures plus tard, après avoir cerné les militants, les gendarmes mobiles se sont emparés d'une trentaine de récalcitrants et ont vaincu la résistance de ceux qui tentaient de s'accrocher les uns aux autres sur le lieu même de la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, tués le 26 octobre par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie. Le gros de la troupe a ensuite été escorté vers la sortie du site, marquant la fin de 16 mois d'occupation. - Vingt-et-une personnes interpellées - Bernard Cazeneuve a fait état de 21 personnes interpellées, dont une partie en garde à vue "pour attroupement interdit et violences sur agents de la force publique". Le Premier ministre, Manuel Valls, a déjà promis "une réponse extrêmement déterminée, extrêmement ferme de l'Etat" à l'encontre de "ceux qui continueraient sur le terrain à s'opposer à la légitimité des élus du territoire". Tandis que certains des sympathisants des zadistes dénonçaient des brutalités, de source préfectorale, on se félicitait d'une "intervention rapide et sans violence", et le ministre de l'Intérieur a souligné qu'il n'y avait pas eu de blessés nécessitant des soins. Vers 16H00, les gendarmes présents sur le site démontaient les cabanes des occupants. L'annonce de l'expulsion a paradoxalement fait baisser d'un cran la tension exacerbée entre 200 agriculteurs pro-barrage et les militants antibarrage. Après le vote du Conseil général, les agriculteurs ont décidé de lever leur blocus de la zone. "Dans la mesure où le Conseil général a pris une décision et que l'expulsion va se faire, on laisse la place aux forces de l'ordre", a déclaré à l'AFP Roland Legrand, président des Jeunes Agriculteurs (JA, section jeune de la FNSEA) du Tarn. Après une semaine d'escarmouches, de tentatives infructueuses de "ravitailler les résistants", d'accusations réciproques d'agressions, un calme précaire régnait sur le site jusqu'à l'intervention des forces de l'ordre. "En raison du climat de violence", le ministre avait fait interdire par le préfet les deux manifestations opposées prévues devant le Conseil général à Albi, pendant les débats de l'assemblée départementale. Une décision finalement accpetée par les deux camps. On s'attendait à ce que la décision du Conseil général ne satisfasse personne: ni les agriculteurs qui étaient attachés au barrage initial d'1,5 million de m3 d'eau, ni les écologistes opposés à tout ouvrage nouveau. Les réactions ont été cependant relativement mesurées dans l'ensemble. La FNSEA, au niveau national, a salué le "courage" manifesté, "dans un contexte tendu" par le Conseil général, et a estimé que le nouveau projet tenait "compte des besoins en eau pour l?agriculture, le tourisme, l?étiage des cours d?eau". Europe Ecologie-Les Verts a jugé que le choix du Conseil général du Tarn "ne règle rien sur le fond" et qu'il n'était "pas nécessaire de prendre une décision avant les élections départementales". Ce parti s'est toutefois "félicité" de l'abandon du projet initial. France Nature Environnement, qui prônait "une alternative sans construction nouvelle", a souhaité que "l'ensemble de la population" soit associée "étroitement"' à l'élaboration du nouveau projet.

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