J'ai réussi l'exploit d'avoir deux mauvaises idées en l'espace de 48h. D'abord, celle de proposer de tester l'étape du contre-la-montre individuel du Tour de France autour de Caen. Passionné de cyclisme mais pas cycliste pour autant, j'ai la prétention de me dire que je suis capable de faire les 33km sans trop souffrir. Je suis rassuré par mes collègues qui, tout en restant au bureau, m'affirment que "c'est largement faisable". La deuxième, c'était de me lancer dans l'aventure un jour où le vent soufflait (un peu) trop.
De la ville aux champs de blé
Bref, me voilà au pied de la Tour Leroy, mon itinéraire bien en tête, prêt à partir. Tout de suite on contourne le château… et la route s'élève. Un départ sympathique… Direction l'université, une descente bienvenue, et il est temps de longer le Jardin des plantes par l'avenue de Creully. De la rigolade pour un pro, un long faux plat montant pour un néophyte. Je suis déjà bien essoufflé, je crains le pire. Mais il y a un avantage à rouler en centre-ville : les feux rouges. S'ils me coupent dans l'effort, ils me font aussi récupérer. Je poursuis vers le quartier du Chemin Vert, j'emprunte le boulevard Maréchal Juin, puis je tourne à gauche, et c'est parti ! Je sors de Caen, afin de prendre des routes départementales bien larges, sur lesquelles les coureurs vont se régaler. Maintenant, c'est tout droit. Tel un spécialiste, j'essaie de me caler sur une allure et d'appuyer sur les pédales, alors que je circule à travers les champs de blé ou de lin.
Me voilà arrivé à Colomby-Anguerny, commune bien décorée pour l'occasion, et je tourne à gauche. Vent de face, je bute et commence à sentir que mes cuisses brûlent. J'arrive vers Thaon, bénéficie d'une belle descente pour prendre de la vitesse en improvisant une position aérodynamique… et revoilà les faux plats montants. Sauf qu'à ce moment, ils ne me font plus rire. Heureusement on retourne vite sur la gauche pour rentrer sur Caen, et le vent m'impacte moins. Les derniers kilomètres sont un peu laborieux, mais les panneaux présents sur le bord de la route pour l'occasion m'indiquent que je me rapproche du but. J'entre à nouveau dans Caen : le soulagement.
Je fonds alors vers l'Abbaye-aux-Hommes. L'occasion de me dire que les téléspectateurs vont en prendre plein les yeux. Dernière étape, la place Foch, ligne d'arrivée. Ma montre m'indique que j'ai eu besoin de moins de 2h pour réaliser le parcours, en comptant mes quelques pauses (oui, je le confesse…). Un coureur comme Tadej Pogačar aurait sûrement eu le temps de faire le circuit trois fois.
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