Le 21 décembre 2024 à Ouistreham, un gendarme en repos appelle ses collègues, car il entend une violente dispute chez des voisins. La femme crie : "Arrête, tu me fais mal." Ils interviennent aussitôt et pénètrent dans l'appartement. Le mari se montre très agressif envers eux. L'épouse est entendue. Elle explique qu'ils étaient en couple en 2017 puis se sont mariés. Ils habitent dans ce logement depuis quelque temps, prêté par une relation.
Elle ne porte pas plainte
Pendant la dispute, elle lui a demandé de se taire pour ne pas importuner les voisins. Il est parti fumer dans la chambre, ce qu'ils ont interdit d'un accord commun. Il n'a pas apprécié ses remarques, l'a poussée, humiliée, lui a jeté un chiffon imbibé d'alcool. Pour se défendre, elle l'a menacé avec une bouteille. Elle subit des violences de sa part depuis des années. Il boit et se drogue.
Après ces faits, l'homme a été placé sous contrôle judiciaire le 23 décembre, avec interdiction d'approcher sa conjointe. A la barre le 13 mai, il dit qu'il a arrêté de boire et qu'il respecte totalement son contrôle judiciaire, ce qui est confirmé. Il reconnaît tout à fait sa responsabilité et espère reprendre la vie commune. De son côté, l'épouse ne souhaite pas porter plainte.
Dans son réquisitoire, la procureure admet que l'interdiction de tout contact avec sa femme a bien été respectée. L'homme de 43 ans s'est remis en question. Elle requiert un stage pour violences conjugales et une amende de 500€. L'avocate de la défense dit que son client "commence à sortir la tête de l'eau". Il travaille dans la restauration comme saisonnier. Elle confirme que le contrôle judiciaire lui a été bénéfique.
Après délibéré, l'époux est condamné à effectuer un stage de responsabilité pour violence sexiste dans un délai de 6 mois, pas de pension de réversion. Il devra régler 254€ de frais de procédure.
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