La soirée électorale, jeudi 19 janvier, pour choisir le nouveau Premier secrétaire du PS, pourrait marquer le début d'une crise au sein du parti. Les deux candidats ont revendiqué leur victoire au terme d'un vote tendu où les deux camps se sont accusés mutuellement de tricherie, de pression ou d'irrégularité. Dans un communiqué, publié le matin du vendredi 20 janvier, le siège national du PS confirme la victoire d'Oliver Faure, avec 50,83 % des voix, soit 12 076 suffrages, contre 49,17 % pour Nicolas Mayer Rossignol, c'est-à-dire 11 683 voix.
Des chiffres contestés
Dès 1 h 30 du matin, vendredi 20 janvier, Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé sa victoire lors d'un point presse en ligne. "Nous avons remporté ce résultat à hauteur de 53,47 % des voix sur 90 % des dépouillés", a déclaré le maire de Rouen, ajoutant que l'écart avec son concurrent n'était "plus rattrapable".
Cher.e.s camarades,
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) January 20, 2023
Vous nous avez fait confiance en nous plaçant en tête du scrutin. Dès demain j'oeuvrerai, avec tous les socialistes, au rassemblement et au renouveau de notre famille politique. pic.twitter.com/O2tXIcTa5E
Quelque temps plus tard, Olivier Faure annonçait plus ou moins la même chose via une vidéo YouTube. "Les militants socialistes… ont exprimé ce soir par un vote clair leur volonté de poursuivre leur rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant leur confiance", a déclaré l'actuel Premier secrétaire pour qui les chiffres ne sont pas les mêmes. Dans la nuit, les équipes d'Olivier Faure ont annoncé 50,76 % pour leur candidat contre 49,24 % pour Nicolas Mayer-Rossignol.
🔴 Retrouvons-nous en direct suite au vote du 80e congrès du @partisocialiste.#CongresPS https://t.co/DAsfpx5HKl
— Olivier Faure (@faureolivier) January 20, 2023
Agression à Elbeuf
Au-delà de cette guerre des chiffres, qui devrait se poursuivre vendredi 20 janvier par la saisine de la commission de recollement des résultats, la soirée électorale a également été marquée d'accusations d'ingérences dans le vote. Le camp de Nicolas Mayer-Rossignol accusant l'autre de plusieurs irrégularités dans certains bureaux de vote des Hauts-de-France avec des militants votant plusieurs fois. Mais la tension a atteint son paroxysme aux alentours de 19 h 30, lorsque le siège national du Parti socialiste a évoqué dans un communiqué de presse l'agression de jeunes scrutateurs socialistes mandatés par le camp d'Olivier Faure, aux abords d'un bureau de vote situé près de la mairie d'Elbeuf en Seine-Maritime. Une déclaration provoquant l'indignité du camp d'en face, estimant que la direction du PS avait insinué que l'agression était du fait des militants de Nicolas Mayer-Rossignol.
Je condamne l'agression dont ont été victimes des camarades à Elbeuf vers 15h, sans aucun rapport avec le scrutin de 17h. Je leur apporte tout mon soutien. J'attends un démenti de la Direction PS qui a insinué dans un communiqué officiel un lien entre l'agression et le scrutin. pic.twitter.com/nBKzPZXu87
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) January 19, 2023
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