Le gel blanchit la passerelle de la Fuie des vignes, le "poumon vert" d'Alençon, situé à proximité du Dojo Fabien Canu. Ce parc, labellisé Espace Naturel Sensible et Natura 2000, s'étend sur une surface de 81 hectares dont 20 hectares propriété de la Ville d'Alençon. Depuis 2013, la ville a lancé un plan de gestion du site. Par le biais du cheminement, le public accède au site depuis 2020. Aujourd'hui, l'objectif, dans le cadre du contrat Natura 2000, est de restaurer le réseau de mares et de fossés.
La passerelle permet de passer au-dessus de la rivière de la Sarthe.
Action citoyenne
Pour ce faire, plusieurs aménagements ont eu lieu. Au total, 105 arbres ont été plantés : chênes pédonculés, saule blanc, peuplier noir et aulne. En novembre, sur trois séances, une vingtaine de jeunes de l'Établissement pour l'insertion dans l'emploi, l'Epide d'Alençon, ont mis la main à la pâte. Équipés de bottes, de gants et de pelles, ils ont planté des arbres et ont creusé une des deux mares présentes sur le site.
Ecoutez ici : témoignages jeunes Epide
Ces actions se sont déroulées dans le cadre du parcours de 8 mois auquel participent les jeunes de l'Epide. Sur les trois actions citoyennes à réaliser, l'une d'entre elles concerne la protection de l'environnement. Les jeunes ont ainsi bravé le froid du mois de novembre, les pieds dans la boue. Ils gardent un bon souvenir de cette expérience.
Sur le site, 105 arbres ont été plantés en fin d'année.
De forts enjeux écologiques
Le site de la Fuie des vignes regorge d'espèces. Les visiteurs peuvent y rencontrer la loutre d'Europe, des chauves-souris mais aussi de nombreux amphibiens. Au total, plus de 180 espèces peuplent le site, dont une quarantaine sont protégées. Les tritons font partie des êtres vivants qui ont besoin d'un milieu humide pour se reproduire. Les mares et les fossés ont de nombreux intérêts : de l'épanouissement de la faune et de la flore à la lutte contre le réchauffement climatique.
Une seconde mare a été creusée avec une pelle mécanique.
Les mares permettent de stocker l'eau en période de crues et de la restituer lors des périodes de sécheresse. Ces milieux humides sont de véritables pièges à carbone. L'intégration au réseau européen Natura 2000 a été actée afin de protéger la “Haute vallée de la Sarthe”, classée depuis 2004.
Ecoutez ici : Matthieu Scelles, GEMAPI
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