Comment se portent les entreprises qui lavent les voitures ? L'activité est interdite depuis le 4 août dans certaines parties du département de la Manche, notamment autour de Saint-Lô, où le bassin hydrographique est en état de crise, par manque d'eau de pluie cet été et cet hiver. Une situation qui, plus d'un mois après, commence à être longue pour les propriétaires de stations de lavage.
Dans la station du garage Ledouit à Saint-Georges-Montcocq, les tuyaux d'eau sont inutilisés, arrêté préfectoral oblige. Et ce n'est pas sans conséquence pour Aude Ledouit, l'une des associées. "La fermeture totale de la station de lavage se fait quand même ressentir, puisque l'activité est à 0", explique-t-elle. Même si ce n'est pas l'activité principale du garage, le manque à gagner reste significatif. Ce qui est compliqué pour elle, "c'est l'accumulation des fermetures. Covid, sécheresse… Bien qu'on ait conscience que c'est important et que les ressources doivent être préservées. Nous sommes là pour que toutes nos activités fonctionnent, et le mieux possible."
Ronald Boucheroux, de chez Lave+ à Saint-Lô, fait le même constat. Lui possède une cuve de 20 000 litres qui récupère l'eau de pluie. Après les orages des derniers jours, il a fait un choix radical. "Nous, on relave, sachant qu'on est convaincus qu'on ne fait de mal aucunement à la planète." Ils continueront tant que leur cuve a de l'eau et s'arrêteront pour ne pas utiliser celle du réseau Veolia. Et en espérant que les pluies arrivent.
Ce qui agace aussi les propriétaires d'entreprise de lavage ou de station, c'est le flou. Vont-ils être indemnisés ou pas, avoir une aide de leur assurance ? Ils ne le savent pas encore.
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