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Le Havre. Salariés ou libéraux, ce que veulent les jeunes médecins

Santé. Être entouré, maîtriser ses heures, avoir des locaux ou du matériel bien définis… Les nouveaux médecins généralistes veulent travailler différemment. Exemple au Havre ou à Montivilliers.

Le Havre. Salariés ou libéraux, ce que veulent les jeunes médecins
Le Dr Fèvre s'est installé en septembre à Sagéo, qui compte trois généralistes. Selon la médecin, le salariat intéresse beaucoup de jeunes généralistes.

Elle ne connaissait pas Le Havre. C'est pour suivre son marin de mari, de retour dans sa ville d'origine, que le Dr Chloé Fèvre s'est installée dans la cité Océane, l'été dernier. La jeune femme est médecin généraliste, salariée. "Ce qui me plaît le plus dans ce statut, c'est le fait de pouvoir se focaliser sur le médical", explique-t-elle dans son cabinet, installé au sein du pôle de santé Sagéo.

Le généraliste au centre

Cette structure a ouvert en septembre 2020, à deux pas des Docks Vauban. Ici, l'administratif est pris en charge par trois secrétaires médicales, qui appuient les trois généralistes, ainsi qu'une infirmière, une sage-femme et un kinésithérapeute. Un travail d'équipe que met également en avant Dr Fèvre, tout comme la protection sociale dont elle bénéficie en tant que salariée. Par ailleurs, dans ce type de centre, le temps de travail est variable selon les médecins, et certains optent pour la semaine à quatre jours.

Le centre du Havre est un projet pilote, pour Sagéo, dont le modèle dérogatoire a vu le jour à l'issue d'une vaste réflexion nationale, menée en 2018, sur les attentes des jeunes médecins généralistes. "L'idée est de créer des plateaux techniques de ville autour de généralistes, reliés à des plateaux techniques hospitaliers ou des médecins spécialisés. On n'est pas dans une logique de maison de santé où l'on loue des espaces à des tiers du monde médical [cardiologues, gynécos, etc.]. Là, l'objectif est que des médecins s'installent sur des territoires en tension et contribuent à améliorer l'offre de santé en soin primaire", précise Nicolas Boudeville, président de Sagéo. Une foncière, dans laquelle est entrée la caisse des dépôts, institution financière publique, achète et aménage les bâtiments. Une autre société se charge de développer les centres, avec l'ambition d'en ouvrir six à huit par an. Parmi les critères que doit respecter Sagéo en contrepartie : pratiquer le tiers payant intégral ou faire venir des médecins qui ne sont pas encore installés sur le territoire. À terme, le centre devrait aussi ouvrir de 8 heures à 22 heures, six jours sur sept, afin de contribuer à désengorger, en soirée, les services d'urgences. Actuellement, trois généralistes travaillent au centre du Havre, un quatrième devrait arriver prochainement. Sur ses seize premiers mois d'existence, Sagéo a vu défiler près de 5 000 patients différents (hors ophtalmologie et biologie), dont "beaucoup de pathologies lourdes, qui nécessitent un suivi régulier", selon Nicolas Boudeville. Une patientèle qui intéresse, selon lui, la nouvelle génération de médecins, qui bénéficie du plateau technique avec électrocardiogrammes, radiologie, échographie… "Le numérique représente 20 % du coût des travaux. On a la possibilité de transmettre des données à un spécialiste en temps réel, dans les pièces dédiées à la téléconsultation." Fin 2021, 1 867 personnes avaient pu obtenir un médecin traitant dans ce centre. "Si on ne rentre pas un quatrième médecin bientôt, on ne peut plus prendre de patients", estime Nicolas Boudeville. C'est justement le plus compliqué, à l'heure actuelle, pour le Dr Chloé Fèvre. "Ce qui est difficile, c'est de dire non, les laisser dans une errance."

À Montivilliers, bientôt quatre médecins

Montivilliers. À Montivilliers, bientôt quatre médecins
Les quatre fondatrices de la SCI Madeleine Brès avaient présenté leur projet au conseil municipal, en avril. - V de Montivilliers

À Montivilliers, quatre nouveaux médecins libéraux portent un projet de Société civile immobilière, la SCI Madeleine Brès, dans le quartier de la Belle Étoile.

La nouvelle n'est pas passée inaperçue, à Montivilliers. En avril 2021, un conseil municipal extraordinaire est convoqué afin de voter une délibération autorisant la vente d'un terrain à quatre médecins souhaitant installer un pôle médical dans le quartier de la Belle Étoile.

Motus et bouche cousue

"On a eu beaucoup de coups de fil en mairie par la suite", note le maire, Jérôme Dubost. Une attente très forte de la population, qui a conduit les quatre jeunes femmes à se placer en retrait jusqu'à l'ouverture de leurs cabinets, prévue pour 2023. Elles n'ont pas souhaité répondre à nos questions. "Après avoir obtenu leur thèse il y a deux ans, elles sont actuellement médecins remplaçants, trois d'entre elles sont originaires du territoire", éclaire le maire, qui précise que le quatuor a prospecté sur plusieurs communes avant de choisir Montivilliers, où il existe un maillage important de spécialistes. Sur ce terrain de la Belle Étoile, leur projet privé est venu remplacer un projet initial porté par un bailleur social, qui prévoyait l'implantation de treize logements et d'un cabinet médical. "Elles ne voulaient pas cohabiter avec des logements et souhaitaient avoir la maîtrise totale du bâtiment, avec leur architecte, etc.", indique le maire. En parallèle, il travaille à la création d'une maison de santé pluridisciplinaire en centre-ville. "Le médecin des années 2020 n'est pas celui des années 80. Il faut définir les besoins, se coordonner sur les prises en charges, la permanence des soins."

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