Alex Lanier fait partie de ces sportifs talentueux "tombés dans la marmite". Le badiste originaire de Ranville a commencé par suivre ses parents, eux aussi joueurs, dans les gymnases de Dives-sur-Mer dès ses deux ans, avant de "commencer à jouer à trois ans, en 2008", rembobine le jeune prodige.
Un talent inné ?
Très rapidement, sa supériorité l'a amené à s'entraîner, et faire "les stages avec des joueurs plus âgés" que lui. Un niveau qui lui a permis ensuite d'entrer, dès ses 11 ans, au Pôle Espoir de Caen, en 2016. Puis, il a intégré l'INSEP à seulement 14 ans : "Tout est plus dur, mais c'est un rythme à prendre. Je dirais qu'en un ou deux mois, j'avais fait la transition. En fait, c'est aussi là que les progrès ont commencé à arriver." Alex Lanier était déjà en avance. Sa première participation aux Mondiaux U19, à Kazan, l'a aidé à évoluer dans sa manière de jouer : "Ça a été un petit choc. J'ai vu la différence entre le niveau Europe et Monde. Avant, je jouais peut-être plus en rigolant, en étant moins sérieux sur le terrain."
La Covid-19 est ensuite passée par là. Alex Lanier n'a pu reprendre le circuit international qu'en mai 2021 : "Il fallait se réhabituer au rythme des tournois, en plus de rattraper les cours. Mais ça fait cinq mois qu'on n'arrête pas, pour reprendre un rythme et pouvoir enchaîner les tournois." Il a alors vu son évolution accélérer à la vitesse grand V, passant d'un classement mondial au-delà de la 1 800e place début mai à la 178e au 20 octobre. Avec entre-temps un premier titre en Lituanie, en juin mais aussi un doublé (simple et double hommes) lors des Championnats d'Europe U17 en septembre.
Le jeune homme s'est ouvert les portes de l'équipe tricolore senior pour la première fois à la mi-octobre, lors de la Thomas Cup à Aarhus (Danemark). "Je pense que si je ne gagnais pas les Europe en simple, je ne serais pas allé à la Thomas Cup." Au cours de cette compétition, il est passé tout près de l'exploit face au n°12 mondial, le local Rasmus Gemke (15-21, 21-16, 20-22). Il vise plus haut. "Si je pouvais entrer dans le Top 100 en janvier 2022, ce serait bien. Je ne veux pas ralentir cette progression", dit le jeune badiste, la tête froide. Sa fin d'année 2021 s'annonce chargée, avec au moins quatre tournois et les Championnats de France.
Depuis le début, Alex Lanier excelle aussi bien sur le terrain que sur les bancs de l'école. "Quand j'étais plus petit, les cours étaient assez simples. J'avais des facilités. L'école n'était pas trop un problème jusqu'en seconde. Il y a juste cette année où ça devient plus dur."
Une famille importante dans ses choix
Alex Lanier a aussi la chance d'avoir au sein de sa famille un ancien sportif de haut niveau. Son père, David, a été membre des équipes de France de voile pendant les années 1990. Cette expérience lui permet notamment "de bien connaître le système fédéral et des pôles". Il peut ainsi accompagner son fils dans son parcours : "Je peux guider Alex dans son projet sportif, en collaboration avec les entraîneurs." Mais son passé lui permet aussi de veiller à maîtriser la charge de travail d'Alex : "Je crois que la force de parents qui ont fait du haut niveau, c'est de pouvoir se rendre compte s'il faut en faire plus ou pas." Pour sa mère, Estelle, cette situation leur permet aussi d'être vigilants sur l'évolution de leur fils : "Ça permet d'aller plus vite et de prendre la main sur la gestion des projets." Des projets qui l'emmèneront sans doute bien loin.
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