Entre deux avions pour la Namibie, la Bolivie ou l'Australie, il faut une petite dose de chance pour mettre la main sur Jérôme Lollier. Pourtant, au gré de ses voyages, Rouen est bel et bien restée le camp de base de cet amoureux de sport qui, depuis 10 ans maintenant, parcourt le monde pour imaginer, rendre possible et accompagner des groupes de coureurs dans des distances extrêmes et des destinations inoubliables.
L'aventure avec des principes
"Aujourd'hui, il y a des courses un peu partout et de tous les formats. Moi, je voulais retrouver l'esprit originel de ce genre d'aventure : sortir de sa zone de confort, aller visiter des territoires authentiques et en petits groupes, pour garder de l'humanité dans ces expériences, faire avec le minimum et sans polluer", décrit celui qui, la plupart du temps, ne peut pas courir, trop occupé qu'il est à assurer le soutien et la logistique pour les participants. Jérôme Lollier se voit plutôt dans le rôle du facilitateur grâce à qui tout est possible. "Pas forcément un aventurier dans le sens auquel on l'entend souvent, mais juste parce que je sors de ma zone de confort", analyse l'homme de 44 ans. Pourtant, avec ses cheveux mi-longs, sa barbe de quelques jours et ses yeux d'un bleu très clair, il colle parfaitement au stéréotype de l'explorateur. Ne manquent que la machette, le sac à dos et le pantalon cargo.
S'il en est arrivé là, après avoir longtemps travaillé sur des événements comme le Tour de France ou le Marathon des Sables, c'est "pour donner du sens" à sa passion. Pour lui, "ces courses entre 150 et 520 km sont de vrais exploits sportifs". Sur ce point, personne ne le contredira. "Mais au-delà de la performance, il y a l'idée de découvrir, de partager… Le sport est un passeport pour découvrir le monde", théorise-t-il. Parmi tant d'autres, Jérôme Lollier évoque volontiers quelques souvenirs comme "la beauté du lever du soleil sur le Salar d'Uyuni", paysage désertique de Bolivie, ou "cette soirée un peu trop arrosée à l'alcool de riz avec des Vietnamiens".
Autant de moments d'émerveillement et de vie qu'il partage dans un livre qu'il vient d'écrire, Le chemin de l'aventure, pour s'adresser à un public plus large que celui des coureurs. De son expérience, il ne ressort "que des bonnes choses", comme une évolution dans sa philosophie, acceptant de créer des parcours "en faisant avec ce que la nature offre". Par ses rencontres, il a aussi acquis la certitude "que tout le monde est un aventurier". Mais à son contact, il faut se résoudre à l'idée que certains le sont plus que d'autres !
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.