En 2015, le Caen triathlon comptait une centaine d'inscrits. Six ans plus tard, ils sont plus de 300 adhérents. Preuve que la discipline a le vent en poupe. Le phénomène n'est pas nouveau, mais le club de Caen surfe sur la vague. "On est le plus gros club de la région en termes de licenciés. Depuis la rentrée, il y a aussi une cinquantaine de nouveaux qui bénéficient du pass club", glisse avec fierté Mathieu Marchais, le président. Cet outil, mis en place par la Fédération française de triathlon, permet à n'importe qui souhaitant découvrir la discipline de bénéficier de séances gratuites pendant un mois. "Il y a beaucoup de personnes qui pratiquent le triathlon, mais peu de licenciés", tempère Mickaël Richomme, l'un des trois entraîneurs diplômés. Caen a visiblement trouvé la recette qui fonctionne.
Viser la montée chez les féminines
Parmi ses licenciés, le club compte 65 % d'hommes et 35 % de femmes et une centaine de jeunes, soit quasiment un tiers des licenciés. "On a commencé avec une dizaine de femmes, se souvient Mickaël Richomme. On a mis en place un créneau 100 % féminin qui fait office de passerelle. Ça rassure, puis la mixité se met en place." Si bien que certaines y ont pris goût. Une équipe évolue en D3 en triathlon et duathlon. "Nos filles font des finales et demi-finales, mais on souhaite qu'elles brillent au plus haut niveau. Cette année, on vise la montée en D2." Avec dans ses rangs : Suzy Hélaine, Agathe Peru, Agathe Joseph, Zoé Lefevre, Louise Lubin, Elisa Seigneurie, etc. "À l'avenir, on souhaiterait que les filles rattrapent le niveau des garçons." Chez les hommes, on pense notamment aux frères Laurent, Martin et Thomas, derniers vainqueurs du triathlon de Deauville. La fratrie a décidé de partir sous d'autres cieux pour aller découvrir la D1 à Évreux. "Ils ont fait le bon choix. Évreux n'arrivera pas à se passer d'eux. On leur souhaite le meilleur, glisse sans rancune Mathieu Marchais. C'était le bon moment. Leurs ambitions personnelles et le projet du club ne pouvaient plus collaborer", ajoute l'entraîneur historique du club, mais aussi athlète.
Une structuration solide pour
préparer l'avenir
Depuis sa création, l'unique club de triathlon de Caen est ouvert à tous, débutants, confirmés comme experts en compétition. Son leitmotiv : "N'oublier personne. On se donne les moyens d'accompagner tout le monde. Ne pas séparer ceux qui font des performances des autres. Le collectif prime avant tout, lâche celui qui est devenu président après avoir découvert le triathlon XS de Caen. Le maintien de notre structure va passer par la pérennisation en D2 pour avoir le temps de former les jeunes." À partir de décembre, le club va jouer le maintien en D1 de duathlon et en D2 de triathlon chez les hommes. Si les frères Laurent ne portent plus le maillot rouge et blanc, Caen va pouvoir compter sur Quentin Mancel (le capitaine de route), Alexandre Lesaulnier, Thomas Guy, Hugo Levillain, Mickaël Richomme, et bien d'autres. Une belle locomotive qui permettra, dans quelques années, de passer le témoin. Le club de Caen compte sur une vingtaine d'encadrants pour assurer l'entraînement des jeunes.
Classé 13e école formatrice en France, le club ne cache pas ses ambitions. "Si on pouvait accrocher le top 8 dans deux-trois ans, ça serait chouette !, projette en toute modestie Mickaël Richomme. Il faut que l'on soit bons sur la formation. On tient à faire perdurer le haut niveau sans avoir la réputation d'un club élitiste. Garder cette diversité et accueillir tout public, ça fait partie de notre identité."
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