En ce moment : I KNOW (2012) - IRMA Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Le budget 2022 dévoilé mercredi, déjà attaqué sur l'envol des dépenses

France-Monde. Les dépenses de l'Etat qui s'envolent malgré la fin affichée du "quoi qu'il en coûte": le gouvernement dévoile mercredi son projet de budget pour 2022, qui fait déjà grincer des dents l'opposition à sept mois de l'élection présidentielle.

Le budget 2022 dévoilé mercredi, déjà attaqué sur l'envol des dépenses
Bruno Le Maire à Saint-Germain-en-Laye le 16 septembre 2021 - Eric PIERMONT [AFP/Archives]

Ce n'est pas une surprise, le dernier budget d'un quinquennat n'est jamais le plus ambitieux sur la maîtrise des dépenses, alors qu'il est traditionnellement amendé après les élections présidentielle et législatives.

Le projet de loi de finances 2022, que le gouvernement présente mercredi en conseil des ministres, ne fait pas exception à la règle, même si le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a défendu la "responsabilité" et le "sérieux" financier de l'exécutif.

Pas question de se voir accuser d'"insincérité" comme le gouvernement Valls pour le dernier budget du quinquennat de François Hollande.

Mais il est peu probable que le Haut conseil des finances publiques, qui doit rendre public mercredi matin son avis sur ce texte, donne son blanc-seing sans tousser.

Ce dernier budget du quinquennat d'Emmanuel Macron prévoit en effet un coquet gonflement de l'enveloppe allouée aux ministères. En juillet, Bruno Le Maire avait avancé le chiffre de près de 11 milliards d'euros supplémentaires.

Sauf que depuis, les annonces de dépenses pleuvent, de la part d'Emmanuel Macron ou de son Premier ministre (plan pour les indépendants, coup de pouce à MaPrimeRénov, Beauvau de la sécurité, transports publics, etc), dont certaines ne sont pas encore prises en compte dans ces 11 milliards d'euros.

On attend toujours en particulier deux gros morceaux: le plan d'investissement, de l'ordre de 30 milliards d'euros sur plusieurs années, pour financer l'innovation et les filières d'avenir, et le revenu d'engagement pour les jeunes, dernière grande mesure sociale du quinquennat, qui pourrait avoisiner les 2 milliards d'euros par an, selon le ministère du Travail.

In fine, on devrait atterrir plutôt "autour de 16 ou 17 milliards d'euros" de dépenses supplémentaires, estime le député LREM Laurent Saint-Martin, rapporteur général du Budget à l'Assemblée. Une hausse très importante, mais pour "des dépenses d'investissement", défend-il, écartant tout "dérapage".

- "Irresponsable" ? -

"Ce n'est pas open bar", veut aussi rassurer le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, défendant un "retour à la normale" tout en tenant les "engagements" pris par le président de la République sur la justice, l'armée, l'éducation ou la recherche.

Bercy promet de consacrer à la réduction du déficit une partie des meilleures recettes attendues grâce à une croissance dynamique cette année (+6%, puis +4% en 2022 selon le gouvernement).

Mais sans surprise, le gouvernement n'a annoncé à ce stade aucune mesure d'économie.

Le déficit devrait ainsi être ramené de 8,4% du PIB cette année à 4,8% l'an prochain, pour une dette qui atteindrait encore un niveau record de 114% du PIB en 2022, après 116% en 2021.

"2022 n'est toujours pas un budget normal, ni même de normalisation au regard de toutes les dépenses nouvelles qui s'annoncent, même si elles peuvent être justifiées sur le plan économique", estime Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas. "La question c'est: quel sera le financement en face?".

A droite, on attaque déjà une "euphorie dépensière" à sept mois de l'élection présidentielle, selon les mots d'Eric Woerth, le président LR de la commission des Finances à l'Assemblée nationale, dans Le Figaro.

Xavier Bertrand a lui aussi fustigé dimanche une attitude "absolument irresponsable", quand Valérie Pécresse répète à l'envi qu'Emmanuel Macron "crame la caisse".

A gauche, le député LFI Alexis Corbière dénonce "un président en campagne avec des moyens publics".

"L'exécutif se trouve confronté à une difficulté: depuis près de deux ans, la politique a été celle du quoi qu'il en coûte. C'est très difficile d'en sortir, de dire qu'il faut limiter les dépenses publiques. Et c'est d'autant plus compliqué que l'élection (présidentielle) approche", analyse Charlotte de Montpellier, économiste à la banque ING.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du vendredi 19 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Le budget 2022 dévoilé mercredi, déjà attaqué sur l'envol des dépenses