Les passants ne remarquent presque pas les banals bancs, murets ou lampadaires. Comme les fameux Yamakasi du film de 2001, lui y voit des tremplins et une scène pour exécuter ses cascades préférées.
Depuis des années, Maxime Durot s'est pris de passion pour le parkour, cette discipline émergente qui consiste à franchir des obstacles en ville, le plus rapidement possible et en y ajoutant des vrilles, des saltos et un maximum de panache.
Entre maîtrise et prise de risque
"Fasciné par les films de ninjas" depuis l'enfance, le jeune homme est passé par plusieurs sports avant de se lancer dans le parkour en autodidacte, avec des amis, en 2016. Deux saisons en tant que cascadeur-acrobate au Puy-du-Fou l'ont conforté dans cette voie jusqu'à choisir, à maintenant 22 ans, de transmettre son savoir aux licenciés du club de gym de La Sottevillaise : "Quand j'étais plus jeune, je n'avais pas ce prof de parkour pour m'enseigner la sécurité ou m'aider à progresser. Je me dis qu'il faut que je le fasse très bien car j'aurais bien aimé avoir cette aide." C'est avec cet objectif en tête qu'il est sorti diplômé de la faculté de Sciences et techniques des activités physiques et sportives, à Mont-Saint-Aignan. L'expérience le rappelle, même si lui a toujours évité les gros pépins : le parkour reste une discipline risquée. Ses parents ne l'ont d'ailleurs pas toujours vue d'un très bon œil : "Au début, ils avaient peur de ce que je faisais, je ne leur disais pas tout pour les préserver."
Mais Maxime peut compter sur une silhouette fine et élancée, qui cache ses qualités d'équilibre et d'explosivité, et des yeux clairs et vifs qui analysent rapidement les possibilités offertes par son environnement. Surtout, l'athlète, qui s'intéresse par ailleurs à la photographie, au montage vidéo et à la guitare, n'est pas prêt à tout risquer pour une cascade inconsidérée. "Le parkour c'est de la rigueur, il faut connaître son corps et se connaître soi-même pour ne pas risquer une blessure", professe-t-il.
S'il aime "sortir de sa zone de confort et tenter de nouvelles choses", comme lors des deux compétitions qu'il a disputées et remportées dans l'agglomération avant l'apparition de la Covid-19, Maxime Durot ne pratique pas le parkour pour combler un manque d'adrénaline : "J'aime l'entraînement, le travail que cela réclame pour réussir à progresser. Et puis, c'est aussi une forme de liberté, car rien n'est imposé et on peut faire ce que l'on veut avec son corps." La tête en bas, au-dessus des bancs et des murets, Maxime Durot est juste parvenu à rester libre.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.