Le rendez-vous était fixé quoiqu'il arrive. Les différentes associations de victimes de Lubrizol avaient annoncé se retrouver devant le site de l'industriel, mercredi 30 juin, jour de la décision de la cour d'appel de Paris sur la requête en nullité de l'entreprise. Elle est tombée dans la matinée. Lubrizol reste bien mis en examen pour les dégâts environnementaux causés par l'incendie. "C'est un soulagement, a lancé Christophe Holleville, secrétaire de l'Union des victimes de Lubrizol. On était toujours dans le doute. Si Lubrizol échappait à ses responsabilités, nous aurions été proches du scandale national !"
Christophe Holleville
Les responsables associatifs savent malgré tout que la bataille judiciaire sera longue et ne baissent pas les armes sur leurs autres demandes. "On attend toujours un échantillon de chaque produit qui a brûlé pour analyse", évoque notamment Simon de Carvalho pour l'association des victimes de Lubrizol, toujours mobilisée sur la création d'un institut écocitoyen à Rouen pour mener des études indépendantes sur les risques industriels.
Plusieurs parties civiles étaient également représentées, dont la Métropole Rouen Normandie, qui par la voix d'Abdelkrim Marchani, vice-président en charge de l'économie, se satisfait également de la décision de justice : "On a besoin de confiance. On doit la reconstruire et cela passa par la transparence et le travail de la justice."
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