Solder les anciennes promesses, oui, mais pas à n'importe quel prix. Le mardi 25 mai, le conseil municipal de Rouen doit, entre autres délibérations, acter la cession d'un terrain pour permettre l'extension du centre Henri-Becquerel, spécialisé dans la recherche et le traitement du cancer. Un héritage de l'ancienne mandature d'Yvon Robert sur lequel la nouvelle municipalité a essayé de reprendre la main. "Nous avons renégocié pour que ça s'intègre mieux dans le paysage, précise Fatima El Khili, l'adjointe en charge de l'urbanisme. Le projet était trop dépassé."
Plus de services et un meilleur accueil
pour les patients
Ce projet, c'est celui de raser le gymnase Thuilleau, à l'angle du boulevard Gambetta et de la rue d'Amiens, pour y créer un nouveau bâtiment fonctionnel d'environ 12 000 m2, relié à l'actuel par une passerelle au-dessus de la route. Pour Artus Paty, le directeur général adjoint de Becquerel, le centre ne peut plus repousser ses propres murs et il a besoin de cette extension pour "ne plus devoir refuser des patients", comme cela peut parfois lui arriver, faute de place. "Notre objectif, c'est de continuer ce que l'on fait déjà de bien, mais de le faire encore mieux, poursuit-il. Nous voulons également développer de nouveaux services pour enrichir la prise en charge, avec le développement de la télémédecine ou encore des activités de prévention. Enfin, il faut accueillir les patients et leur famille dans un environnement plus agréable !"
Estimé à une soixantaine de millions d'euros, le projet sera appuyé par la Ville, qui doit acter la cession du terrain à un prix d'ami, sous la forme "d'un abattement de 50 % sur la valeur des droits à construire, laquelle serait ainsi ramenée de 160 à 80 € le mètre carré", précise le projet de délibération.
En échange, le document rappelle certaines exigences, comme la préservation des platanes de la rue d'Amiens et la nécessité de garder un aménagement extérieur pour les jeunes du quartier. Dans le même esprit, la Ville, la Métropole et le centre Becquerel se sont mis d'accord pour intégrer une salle polyvalente dédiée à la pratique sportive pour les écoles voisines et pour les patients bénéficiaires du sport sur ordonnance.
Une fois cette étape validée, la direction du centre pourra lancer, au cours de l'été, un appel à projets auprès de différents architectes, pour donner encore un peu plus à ce nouveau bâtiment. Si le chantier suit son cours à vitesse normale, la direction espère pouvoir y accueillir ses premiers patients en 2025.
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