La décision du tribunal correctionnel de Rouen, rendue lundi 4 janvier en début d'après-midi, est plus forte que les réquisitions du procureur lors du procès, mardi 8 décembre : quatre mois de prison avec sursis et suspension de six mois du permis de conduire pour le gendarme ayant renversé trois Gilets jaunes en février 2019 à Rouen.
Des "faits graves"
Si le procureur de la République avait requis huit mois de suspension du permis de conduire, il avait également demandé 2 000 euros d'amende et non de la prison avec sursis. "Le prévenu a commis une faute en partant manifestement très vite et en fauchant plusieurs personnes (...) Les faits sont graves", mais "le prévenu n'a pas voulu" blesser les manifestants, avait alors estimé Matthieu Milon, substitut du procureur de la République de Rouen.
Le prévenu, gendarme mobile qui n'était pas en service ce jour-là, avait reconnu avoir "accéléré franchement" après avoir reçu des projectiles sur son véhicule, "pour protéger ma femme et mon bébé" qui se trouvaient à l'intérieur.
Les trois victimes, âgées de 23 à 47 ans, un technicien en centrale nucléaire et deux intérimaires, ont reçu 15 jours, cinq semaines et six mois d'interruption temporaire de travail.
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