[Vidéo] Seine-Maritime. Avec le confinement, les violences intrafamiliales en hausse

Les mesures de confinement entraînent une hausse des violences intrafamiliales en Seine-Maritime avec la difficulté, pour les victimes, d'échapper à leur agresseur ou de prévenir plus facilement des secours.

Publié le 25/03/2020 à 18h30 - Par Alix Cagnard

[Vidéo] Seine-Maritime. Avec le confinement, les violences intrafamiliales en hausse — Les violences intrafamiliales sont en augmentation depuis le début de la période de confinement face à l'épidémie de coronavirus, notamment en Seine-Maritime.

Envie d'afficher votre publicité ?

Contactez-nous

"Avec le confinement, on est les uns sur les autres, selon l'appartement qui est plus ou moins grand." Avec les mesures en place pour lutter contre le coronavirus, les violences intrafamiliales sont en augmentation, notamment en Seine-Maritime. "Dans un couple qui va déjà mal, les tensions augmentent et les femmes qui étaient déjà victimes de violences au quotidien seront confrontées à l'auteur en permanence", explique Olivier Thil, chef de pôle du Comité d'action et de promotions sociales (Caps) en Seine-Maritime.

Une prise en charge particulière

Cette structure coordonne l'accès au logement et à l'hébergement des victimes dans le département et mène une politique d'aide et de prise en charge. En 2017, plus de 300 victimes ont été accompagnées. Avec la mise en place du confinement depuis le mardi 17 mars, les services du Caps sont particulièrement sollicités. "Samedi [21 mars, NDLR], nous avons fait rentrer deux femmes dans une structure de Rouen pour les accueillir et deux autres lundis [23 mars, NDLR], dans des appartements temporaires", poursuit Olivier Thil.

Cette prise en charge doit se faire avec des précautions particulières en cette période de crise sanitaire. "Nous avons une personne qui est rentrée et qui développe apparemment des symptômes du Covid-19, ajoute-t-il. Nous essayons aussi de nous protéger en faisant une veille par téléphone au quotidien, pour rassurer la victime, prendre de ses nouvelles."

Olivier Thil

Interpeller voisins ou passants

Dans ce contexte, difficile aussi pour les victimes de prévenir facilement les secours. Il faut appeler le 17, police secours, si c'est possible, mais Olivier Thil livre d'autres possibilités : "Ne pas hésiter à taper dans les murs, à essayer d'interpeller un voisin ou quelqu'un qui passe dans la rue pour signaler des violences."

Olivier Thil

Pour rappel, différents numéros existent en cas de violences intrafamiliales et notamment le 3919 qui est le numéro national. Olivier Thil conseille aussi d'appeler le Pôle accueil violences intrafamiliales (Pavif) au 02 35 71 26 01, où une permanence est en place.